Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, s’est inquiété mercredi des conséquences éventuelles pour les exportations françaises vers la Turquie de l’adoption par les députés jeudi d’une proposition de loi visant à sanctionner la négation du génocide arménien.
« Il faut laisser aux historiens leur travail. Ce n’est pas à nous de le faire », a-t-elle déclaré dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
« Le principe ‘laissons aux historiens la tâche d’écrire l’histoire’ est celui qui doit s’appliquer », a-t-elle dit.
« Il faut aussi regarder les enjeux économiques qui sont en cause et savoir si véritablement l’enjeu poursuivi est de nature si morale que cela et si ce n’est pas plutôt de nature électorale et circonstancielle », a-t-elle poursuivi.
« Ce sont les emplois des entreprises françaises qui sont en jeu », a dit la ministre déléguée. « Je pense que ce n’est pas le moment de mettre en jeu ce genre d’intérêts », a-t-elle conclu.