Ségolène Royal, candidate à l’investiture PS pour la présidentielle, a estimé mercredi qu’il était « évident » que la Turquie devait reconnaître le génocide arménien si elle voulait entrer dans l’Europe.
Interrogée, lors d’une conférence de presse sur l’Europe, sur la proposition de loi prévoyant la pénalisation de la négation du génocide arménien, Mme Royal a estimé qu' »il ne faut pas en rabattre sur un certain nombre de valeurs », mais qu’il faut « aider les pays à évoluer ».
« On n’est pas obligé de le faire de façon brutale, provocatrice, donneuse de leçons », a-t-elle dit, rappelant les propres difficultés de la France à reconnaître certains aspects de son histoire, comme la rafle du Vel d’hiv. Il ne faut « ni fermer les yeux, ni brutaliser les pays », a estimé encore la candidate à l’investiture PS pour la présidentielle. « Il n’est pas facile pour certains pays de reconnaître des exactions, des épisodes contraires à la dignité humaine », a-t-elle remarqué.