Le négociateur en chef turc et ministre de l’Economie Ali Babacan se rendra dès mardi en Espagne, puis en Belgique et enfin en Allemagne pour s’entretenir de la candidature de son pays à l’Union européenne, a-t-on appris de lundi de son entourage.
M. Babacan s’entretiendra mercredi avec le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos et avec le ministre de l’Economie Pedro Solbes, a-t-on précisé. Jeudi, à Bruxelles, le ministre turc doit rencontrer séparément le commissaire européen à la Justice Franco Frattini et celui à la Science et à la Recherche Janez Potochnik.
M. Babacan doit évoquer vendredi à Berlin les négociations euro-turques avec notamment le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmayer et le ministre de l’Economie Michael Glos. Sa visite intervient avant la publication, le 8 novembre, d’un rapport crucial de la Commission européenne sur les progrès de la Turquie dans le difficile dossier de son adhésion au bloc européen.
La polémique concernant l’union douanière de la Turquie avec Chypre constitue un problème majeur dans les relations euro-turques.
L’UE presse la Turquie de respecter ses obligations vis-à-vis de Chypre. La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d’Ankara, qui étend son union douanière avec l’UE aux dix pays entrés dans le bloc européen en mai 2004. Mais la Turquie ne l’applique toujours pas à Chypre, qu’elle ne reconnait pas, et n’autorise pas les navires et avions chypriotes à entrer dans les ports et aéroports turcs. La présidence finlandaise de l’UE et la Turquie travaillent actuellement sur un compromis, dont on ignore les détails, qui vise à éviter un « accident de train » dans les relations euro-turques.