Un certain nombre de candidats d’origine turque aux élections législatives aux Pays-Bas ont été exclus de leurs partis politiques pour négationnisme du génocide des Arméniens.
Le porte parole du ministère turc des Affaires Etrangères Namik Tan a déclaré jeudi 28 septembre « Nous sommes profondément inquiétés de l’approche unilatérales des partis politiques de notre allié les Pays Bas sur le prétendu génocide arménien car ceci met une limite à la liberté d’expression ».
Pour M.Tan « il n’est pas possible d’accepter des allégations sur le prétendu génocide arménien en tant que réalité historique. » La « Turquie a ouvert toutes ses archives, y compris celles militaires, de sorte que les incidents de 1915 puissent être étudiés dans une perspective scientifique » a-t-il ajouté précisant que la « Turquie a offert d’établir un comité conjoint d’historiens de Turquie et d’Arménie pour étudier les incidents de 1915 »
Les responsables de la communauté turque au Pays-Bas ont déclaré pour leur part que ces exclusions étaient « une honte » et revétait un caractère « raciste. »
« Certains des jeunes Turcs qui voulaient être impliqué dans la politique dans ce pays ont dû faire face à un choix entre la politique et la reconnaissance du génocide arménien. Ceci signifie que les notions de la démocratie et de la liberté de pensée sont applicables seulement aux personnes qui sont nés Européens ; en d’autres termes, c’est sans doute une double norme et une discrimination. qui plus est, c’est du racisme» a déclaré Kasim Akdemir, Président de la fédération culturelle des associations islamiques turque.
Certains membres aux origines turques du Parlement européen (PE) ont caractérisé l’éviction des trois candidats turcs comme une violation de la liberté d’expression.
Vural Oger, un membre d’origine turc du PE, a condamné cette décision.
Joost Lagendijk, Président de la commission mixte UE-Turquie, a exprimé pour sa part son malaise vis-à-vis que de tels évènements se produisent au Pays Bas.
Cem Ozdemir, un autre membre allemand du PE, a déclaré que l’approche européenne sur cette question ne fonctionnerait pas.