La Géorgie exige l’accès à deux postes de douane dans les régions séparatistes pro-russes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud pour donner son accord à l’entrée de la Russie dans l’OMC, a annoncé mardi Tbilissi.
« La plus importante exigence de principe de la Géorgie envers la Russie sur la question de l’adhésion de cette dernière à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est la légalisation et la normalisation du travail des postes douaniers fonctionnant actuellement illégalement », indique un communiqué de deux ministères.
« Ce n’est qu’après satisfaction de cette exigence que la Géorgie soutiendra la question de l’entrée de la Fédération de Russie dans l’OMC », ont indiqué les ministères. Ces postes sur la frontière russo-géorgienne sont ceux de Gantiadi Adler (Abkhazie) et Roki-Nijni Zaramag (région de Tskhinvali, en Ossétie du Sud), précisent les ministères des Affaires étrangères et du Développement économique dans leur communiqué commun.
La Géorgie, en prise au séparatisme soutenu par Moscou dans deux de ses régions, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, souhaiterait soit pouvoir envoyer ses fonctionnaires sur ces deux postes, qu’elle ne contrôle pas, soit les voir fermer.
La Russie a signé dimanche à Hanoï un accord clé avec les Etats-Unis sur son entrée dans l’OMC. Moscou doit encore convaincre la Moldavie et la Géorgie, deux anciennes républiques soviétiques qui accusent Moscou de leur avoir imposé un blocus économique pour des raisons politiques.