Communiqué de Presse
La F.R.A. Nor Seround, nouvelle génération arménienne, constate amèrement que le gouvernement turc a décidé de suspendre toutes relations militaires avec la France en réaction à la loi adoptée le 12 octobre 2006 par l’Assemblée Nationale condamnant pénalement le négationnisme du génocide arménien.
La F.R.A. Nor Seround tient par ailleurs à rappeler que le gouvernement d’Ankara avait déjà proféré des menaces de représailles économiques à la suite de la reconnaissance par la France du génocide arménien en 2001 et que parallèlement les échanges commerciaux entre ces deux pays ont augmenté de 32% en 2002. Cette fois-ci les menaces ont été mises à exécution, mais tout porte à croire qu’il s’agirait d’un effet d’annonce visant à temporiser afin que cette loi ne soit pas examinée avant la fin de la législature, c’est à dire juin 2007, pour contraindre le parlement à renouveler toute la procédure législative.
Toutefois, la F.R.A. Nor Seround, nouvelle génération arménienne, appelle la France à rappeler son attachement à la primauté du Droit sur toutes autres considérations économiques ou militaires : « Vraisemblablement, le gouvernement turc croit amadouer la France en brandissant le spectre de représailles commerciales et diplomatiques, en rompant toutes relations militaires, mais c’est bien mal connaître la Patrie des Droits de l’Homme qui ne cèdera jamais sur le terrain de la Justice, face à de tels agissements inconscients. En réponse à ces pratiques détestables, le Sénat doit au plus vite mettre cette question à l’ordre du jour. » a déclaré Armen Seropyan Porte-Parole de la F.R.A. Nor Seround.
D’autres part, ces procédés ne font que révéler, l’implication totale de l’Etat turc dans le négationnisme. « Une fois de plus et comme à chaque moment historique, le gouvernement turc révèle son vrai visage de négationniste actif, pour qui tous les moyens sont bons pour freiner la marche vers la vérité et étouffer la voix des démocrates qui combattent au service de l’Humanité. Force est de constater que, le déni criminel, la force militaire et l’instrumentalisation de la justice, sont plus que jamais les standards que la Turquie souhaite importer en Europe. » a conclu avec regret Armen Seropyan.
Paris le 16 novembre, 2006
Le Bureau National
17, rue Bleue
