À un peu plus de sept semaines du début de la présidence allemande du conseil européen, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier appelle une nouvelle fois la Turquie à ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes, conformément au protocole d’Ankara. Dans un entretien accordé au quotidien » Frankfurter Allgemeine Zeitung « , il dit sa volonté d’ » éviter une escalade pendant la présidence allemande du conseil européen « , qui débutera le 1er janvier 2007. Il mise sur les » intelligentes propositions de compromis » avancées par la présidence finlandaise de l’UE.
Si la Turquie ne bouge pas, » cela aura des conséquences sur les négociations d’adhésion » à l’Union europénne (UE), prévient M. Steinmeier. Il ne précise toutefois pas quelles elles pourraient être. » Nous en discuterons avec soin entre ministres des Affaires étrangères européens afin de présenter une proposition responsable aux chefs de gouvernements [lors du conseil européen] en décembre « .
M. Steinmeier » déconseille formellement » de profiter du conflit sur la question chypriote pour interrompre les négociations d’adhésion. Le sujet n’est pas sans faire débat outre-Rhin. » Interrompre des négociations est rapide, établir des relations de confiance solides demande au contraire des dizaines d’années d’efforts permanents « , argumente le ministre.
M. Steinmeier se range derrière le rapport d’étape présenté mercredi par la Commission européenne sur les négocations d’adhésion. » Contrairement à certaines exagérations publiques, le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn a équitablement placé en regard les progrès des réformes de la Turquie, d’une part, et un bilan clair des déficits, de l’autre. La Turquie a encore un long chemin devant elle, et
le gouvernement turc le sait […] « .