Le « président » d’Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, a affirmé qu’une majorité d’habitants de cette région séparatiste de Géorgie avaient voté en faveur de l’indépendance lors du référendum organisé dimanche.
« Aujourd’hui, nous avons gagné ensemble », a déclaré le « président » non reconnu d’Ossétie du Sud, république autoproclamée indépendante soutenue par la Russie, qui avait déjà exprimé sa volonté de faire sécession à l’issue d’un bref conflit en 1992.
« Lorsque nous sommes ensemble et unis, personne ne peut nous battre », a ajouté M. Kokoïty devant ses partisans à Tskhinvali, la « capitale », après la fermeture des bureaux de vote.
Environ 55.000 Ossètes du Sud étaient appelés à se prononcer au cours de ce scrutin, non reconnu à l’étranger, qui s’est déroulé dans le calme et devrait montrer une large victoire du « oui ».
Le référendum a lieu à un moment où les relations russo-géorgiennes sont au plus bas après la brève interpellation fin septembre en Géorgie de quatre officiers russes accusés d’espionnage. Dans la foulée, la Russie a suspendu ses liaisons aériennes, terrestres et maritimes, assénant un dur coup à la fragile économie de la petite nation du Caucase.
La Géorgie accuse Moscou de se servir de l’embargo économique et du référendum pour « punir » Tbilissi qui, depuis l’arrivée au pouvoir fin 2003 de Mikheïl Saakachvili, cherche à se rapprocher de l’Union européenne et des Etats-Unis via l’Alliance atlantique.