Le président du Parlement européen, l’Espagnol Josep Borrell, a approuvé la position de la Commission européenne qui a évité de demander une suspension des négociations d’adhésion UE/Turquie, estimant qu’il fallait « laisser du temps au temps », dans une interview jeudi à la presse italienne.
Revenant par ailleurs sur le dîner de Lahti (Finlande) fin octobre entre le président Vladimir Poutine et les 25 qui avaient donné lieu à de vifs échanges, M. Borrell a estimé qu’une « caractéristique de Poutine » était de « chercher à disqualifier son interlocuteur ».
Critiqué sur la liberté d’expression en Russie, M. Poutine avait répliqué en évoquant la corruption des maires espagnols. « De toute façon, je ne crois pas que j’aurais beaucoup d’occasion de fréquenter ce personnage », a ajouté Josep Borrell qui doit rencontrer jeudi à Rome le président du conseil italien Romano Prodi.
Concernant la Turquie, M. Borrel a jugé « correct le choix de la Commission » européenne mercredi. Il a notamment fait valoir que la solution choisie « laissait plus de temps à la présidence finlandaise pour tenter de convaincre la Turquie de trouver une solution sur Chypre, qui est une question qui regarde toute l’Europe ». « Il faut laisser du temps au temps », a-t-il ajouté.
La Turquie a refusé mercredi de voir l’avenir des négociations d’adhésion qu’elle mène avec l’Union européenne lié à l’épineuse question chypriote, alors que la Commission européenne la somme de respecter ses engagements douaniers d’ici le sommet européen de décembre.