Le progrès de Lyon
Article du vendredi 27 octobre 2006
Le samedi 21 octobre, Vartan Berberian, auteur français d’origine arménienne, est venu à la rencontre d’élèves du lycée polyvalent La Salésienne pour répondre à leurs questions sur son ouvrage autobiographique, Le Figuier de mon père, publié cette année.
Présent à la Fête du livre de Saint-Étienne et participant à l’année de l’Arménie en France, cet ouvrage se veut avant tout un hommage ému aux parents de l’auteur, émigrés en France suite aux événements sanglants qui ont eu lieu en Turquie en 1915.
Malgré les conditions de vie plus que rudimentaires qui ont marqué son enfance, l’écrivain se penche avec une nostalgie sereine sur ses souvenirs, qu’il raconte avec beaucoup d’humour, de tendresse et d’émotion.
C’est ainsi que V. Berberian s’est présenté devant les élèves de 1re STL et de Terminale BEP : en toute simplicité et avec le désir évident de créer un véritable dialogue et de transmettre un message d’optimisme et de courage.
Pendant une heure et demie, l’auteur, les élèves et leurs professeurs ont échangé autour de questions portant aussi bien sur les buts et les difficultés du travail autobiographique que sur la réception de l’oeuvre par les lecteurs. L’écrivain a ainsi pu faire part, avec une pointe de fierté et d’émotion, de la réaction enthousiaste d’un proche à la publication du Figuier de mon père : « C’est le plus bel héritage que tu me laisses ! ».
De même, la lecture de courriers envoyés par des lecteurs a permis de mesurer la réussite du premier ouvrage littéraire de cet ancien marin devenu par la suite ingénieur et inventeur. En faisant allusion au problème turco-arménien, plus que jamais actuel, l’écrivain a mis en avant l’absence de toute haine de sa part envers la nation turque, bien que ses parents aient énormément souffert à la suite des événements de 1915.
Il a aussi dit espérer une résolution des tensions actuelles, sans pour autant renier que cet épisode sanglant de la vie de ses parents a profondément marqué leur existence ultérieure et la sienne. Il a au contraire encouragé les élèves présents à la rencontre à voir dans tout obstacle un défi à relever et une occasion de progresser.
« Dans la vie, il faut innover, sinon on ne réussit rien », a-t-il affirmé, en rappelant ainsi son travail d’ingénieur titulaire de plusieurs brevets d’inventions.
Avec ses quatre-vingts ans et sa vivacité exemplaire, Vartan Berberian a ainsi permis aux élèves non seulement d’entrer directement en contact avec un écrivain, mais aussi de pouvoir avoir devant eux un exemple de dynamisme et d’optimisme.
« Il a une bonne philosophie de la vie, il nous a donné un bon exemple aujourd’hui ! », s’est exclamée en souriant l’une des élèves présentes à la rencontre.
De son côté, l’écrivain s’est déclaré très satisfait du dialogue mené avec les lycéens, qu’il a volontiers assimilés à ses petits-enfants. «
Les questions ont été diverses et pertinentes et nous avons pu discuter d’égal à égal », a-t-il affirmé à la fin de la rencontre.
LES ÉLÈVES DE 1RE STL