Le président géorgien Mikheïl Saakachvili, qui a entamé une visite de trois jours en Israël, a dénoncé mardi les sanctions russes contre son pays en les comparant aux persécutions antisémites sous les tsars.
« Les récentes sanctions prises contre la Géorgie (..), en partant de l’idée qu’un peuple peut devenir une cible uniquement à cause de son origine ethnique, sont un phénomène qui n’est pas nouveau dans notre partie du monde et dont vous avez fait l’expérience », a déclaré le président géorgien à l’université de Haïfa, dans le nord d’Israël, où il a été nommé docteur honoris causa.
Le président géorgien a souligné « la ressemblance frappante (…) entre les politiques d’aujourd’hui et celles d’il y a 250 ans ».
M. Saakachvili devait être reçu mercredi par son homologue israélien Moshé Katzav et s’entretenir avec le Premier ministre Ehud Olmert.
Le président géorgien avait qualifié le 21 octobre d' »absurdes » les accusations du président russe Vladimir Poutine, selon lesquelles la Géorgie se préparait à un « bain de sang » dans les républiques géorgiennes séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.
Les relations russo-géorgiennes, tendues depuis l’arrivée au pouvoir du président pro-occidental Saakachvili en 2004, sont au plus bas depuis l’arrestation fin septembre en Géorgie de quatre officiers russes, accusés d’espionnage.
Les officiers ont été expulsés vers la Russie, mais Moscou a pris des sanctions, suspendant ses liaisons aériennes, terrestres et maritimes, ainsi que ses services postaux avec la Géorgie.