Nicolas Sarkozy s’est félicité jeudi à Bruxelles que l’UE se soit montrée « enfin ferme avec la Turquie », en qualifiant de « bonne » la décision de geler 8 des 35 chapitres des négociations d’adhésion entre Bruxelles et Ankara.
« La décision qui consiste à geler 8 chapitres sur 35 est une bonne décision », a affirmé le principal candidat de la droite à l’élection présidentielle française du printemps 2007, qui participait près de Bruxelles à la réunion des leaders du Parti populaire européen (PPE, conservateur) avant le sommet de l’UE.
« La Turquie doit comprendre que ce n’est pas à l’Europe de s’adapter aux autres. L’Europe a des valeurs », a expliqué le président de l’UMP, qui ne fait pas mystère de son opposition à voir un jour la Turquie rejoindre l’Union.
« Si la Turquie veut rentrer en Europe, elle doit d’abord reconnaître que l’Europe est à 25 et pas à 24 », a-t-il expliqué.
« Reconnaître l’ensemble des Etats qui constituent l’UE, ce n’est pas un préalable, c’est un principe, une nécessité absolue », a-t-il insisté.
Sur proposition de la Commission européenne, les 25 ont décidé lundi de geler 8 des 35 chapitres de la négociation en raison du refus de la Turquie d’ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions de la République de Chypre, contrairement aux engagements pris par Ankara avant l’ouverture des négociations d’adhésion fin 2005.