La France a réaffirmé mardi qu' »il n’y a pas de volonté de rupture à l’égard de la Turquie », après la décision prise la veille par les 25 de ralentir les négociations d’adhésion avec ce pays. « Il n’y a pas de volonté de rupture à l’égard de la Turquie », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
« Il ne s’agit pas d’interrompre le processus avec la Turquie », a-t-il ajouté. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mardi la décision de l’Union européenne mais affirmé que le processus de réformes se poursuivrait dans son pays malgré cette « injustice ».
Son homologue britannique, Tony Blair, a estimé le même jour que tourner le dos à la Turquie serait pour l’UE une « grosse erreur stratégique à long terme ».
« Il s’agit d’envoyer un message très clair à la Turquie en gelant l’ouverture de huit chapitres qui sont liés à l’Union douanière », a expliqué le porte-parole français, soulignant que « la Turquie ne respecte pas le protocole d’Ankara ».
Sur la base des recommandations faites par la Commission européenne le 29 novembre, les ministres des Affaires étrangères des 25 réunis à Bruxelles se sont entendus lundi pour suspendre huit des 35 chapitres qui jalonnent les négociations d’adhésion d’Ankara à l’UE.