Détestés des groupes ultranationalistes, les intellectuels libéraux turcs se montrent de plus en plus inquiets face aux courrier de haine et de menaces parès l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink.
Orhan Pamuk, vainqueur du prix Nobel 2006 de Littérature, s’est enfuie du pays par des raisons de sécurité. Il est parti pour New York le mois dernier afin d’enseigner à l’Université de la Colombie. Pamuk est resté silencieux vis à vis de son départ intervenu deux semaines après le meurtre de Dink, 52 ans.
Les amis proches du romancier ainsi que ses éditeurs en Turquie dépentent le fait que Pamuk aurait fuit après avoir reçu des lettres de menaces semblables à celles envoyés à Dink. « Il ne s’est pas échappé de Turquie, il n’y a rien d’extraordinaire à son départ et il reviendra » a indiqué un de ses collègues sous anonymat.
Dink était détesté par certains Turcs pour avoir décrit évoquer le génocide de 1915 et avait écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour insulte à la nation selon un article controversé du code pénal. Comme Dink, Pamuk a lui aussi été poursuivi selon le même article pour avoir contesté la ligne officiel de l’Etat au sujet des massacres perpétrés sous le seconde guerre mondiale.
Un autre intellectuel, Baskin Oran, professeur de sciences politique et auteurd’un rapport controversé en 2004 recommendant vivement au gouvernement d’améliorer les droits de la communauté kurde et des minorités non-musulmanes. Les nationalistes s’étaient senti trahis par ce rapport, le gouvernement déshonoré. Oran avait été accusé d’insulter la justice turque qui l’avait finalement acquitté.
Erol Onderoglu, le représentant à Istanbul de RSF, a indiqué que la police avait finalement assuré la protection des intellectuels. Des journaux turcs ont accusé la police d’avoir comploter le meurtre de Dink, mais échouer à le faire, tandis qu’une vidéo diffusée par les médias il y a deux semaines montrait des forces de sécurité posant avec le meutrier présumé de Dink pour « des photos souvenirs » peu de temps après son arrestation.
