Une rescapée de l’Holocauste retrouve celle qui lui sauva la vie

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Soixante-trois ans après, une rescapée de l’Holocauste de 83 ans a retrouvé à Varsovie la seule survivante d’une famille d’un village de l’est de la Pologne qui l’avait sauvée des camps de la Mort.

Dans les couloirs d’une école juive près du site de l’ancien ghetto juif de Varsovie, Miriam Schmetterling est tombée mardi dans les bras de Jozefa Czekaj, 79 ans, née Tracz, qu’elle n’avait pas revue depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

« Je peux être ici uniquement parce que Jozefa et sa famille ont décidé de tout risquer pour nous sauver, et ce sous le nez des Allemands », a-t-elle déclaré devant une centaine de personnes invitées à assister à ces retrouvailles préparées par l’organisation juive Claims Conference.

Cette organisation internationale lutte pour obtenir des compensations en faveur des victimes de l’Holocauste.

« Pour moi, ce sont les plus grands héros de cette guerre », a estimé Mme Schmetterling.

C’est par une nuit d’été en 1943, sous la pluie, que la jeune Miriam, son mari et ses parents ont trouvé refuge dans un petit grenier de la maison des Tracz à Kopyczynce.

Avec une autre famille juive, ils y resteront jusqu’en mars 1944.

« Pendant dix mois, nous sommes restés tous les sept assis côte-à-côte, sans parler. Juste à chuchoter », a raconté Mme Schmetterling. J’ai dû réapprendre à parler quand nous avons été finalement libérés par les Soviétiques. »

Jozefa, âgée de 15 ans à l’époque, sa soeur et ses parents leur fournissaient de la nourriture grâce à un système de poulie installé dans la cheminée. Ils utilisaient le même moyen pour récupérer leurs déchets et laver leur linge.

« Ils étaient conscients des risques qu’ils encouraient. Si on nous avait découverts, ils auraient été exécutés avec nous », a-t-elle souligné.

« La jeune Jozefa avait ses amis, elle allait à l’école, mais elle devait se comporter toujours comme si tout était normal chez elle », a poursuivi Mme Schmetterling.

Et pourtant, la maison des Tracz se trouvait en face d’un poste de police.

Chaque jour, des prisonniers venaient dans la cour pour tirer de l’eau dans leur puits.

« Je jouais du piano pour couvrir tout bruit éventuel en provenance du grenier », a raconté Mme Tracz-Czekaj.

La moitié des six millions de Polonais morts pendant la Seconde guerre mondiale étaient juifs. Les juifs polonais ont représenté la moitié des juifs européens victimes de la « Solution finale » des nazis.

« Je suis heureuse de pouvoir exprimer ma gratitude à Jozefa, de la revoir. Elle est la seule survivante de cette famille de stratèges ingénieux qui nous ont abrités », a déclaré Mme Schmetterling.

Mme Tracz-Czekaj et les autres membres de sa familles ont reçu la médaille des Justes, décernée aux personnes qui ont sauvé des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, au péril de leur vie.

« Un dicton juif dit: qui sauve une vie, sauve le monde entier », a rappelé Mme Schmetterling.

raffi
Author: raffi

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