Les Arméniens ne manifesteront pas.
Nicolas Dufour
LE TEMPS
S’il agite bien des esprits, le procès de Dogu Perinçek ne devrait pas provoquer de débordements à Lausanne. La semaine passée, la crainte a toutefois poussé les autorités de Renens à refuser de louer la salle communale aux sympathisants du politicien.
Ceux-ci organisent une manifestation ce matin sur la place de la Riponne, prévue sans prise de parole. C’est la seule action annoncée. La Ville articule une fourchette de 700 à 1500 personnes, dont au moins 200 venues par Genève, et quelques dizaines d’Allemagne, en car. «Nous prévoyons des mesures classiques, en tenant compte d’éventuelles tensions», note le municipal à la Sécurité, Marc Vuilleumier. Celui-ci a refusé que ce rassemblement ait lieu devant le Tribunal de police, à Montbenon, «par principe, cela ne se fait pas durant un procès». Si la police ne précise pas l’ampleur de son dispositif, le magistrat indique que les policiers empêcheront, si nécessaire, que les manifestants ne se déplacent vers Montbenon.
De leur côté, les représentants des Arméniens s’abstiennent de toute démonstration publique, afin «d’éviter de jeter de l’huile sur le feu, ce que l’autre camp fait royalement, et pour permettre au juge de garder sa tranquillité», selon le coprésident de l’association Suisse-Arménie, Sarkis Shahinian.