Le patriarche arménien, Mesrob II, avait alerté les autorités d’Istanbul du danger que courait le journaliste Hrant Dink deux mois avant son meurtre selon le quotidien turc « Milliyet ».
Mesrob II avait fait porter au gouverneur d’Istanbul, Muammer Guler, une liste de sept pages avec les institutions arméniennes qui aurait pu faire l’objet d’éventuelles attaques.
Pour cette raison, le patriarche arménien avait réclamé à M.Guler l’adoption de mesures de sécurité additionnelles pour protéger ces lieux, parmi lesquels figurait le bureau de la revue « Agos » à Istanbul, dont Hrant Dink était le propriétaire et le directeur.
Toutefois, les forces de sécurité d’Istanbul n’ont donné aucune suite à cette demande et deux mois après le journaliste était abattu par un jeune ultranationaliste.
Le journal « Milliyet » rappelle en outre qu’un jour après le meurtre, le chef de la Policie d’Istanbul, Celalettin Cerrah, avait fait savoir que la police n’avait pas pris de mesures pour garantir la sécurité de Hrant Dink parce que ce dernier ne les avait pas demandées.
La presse turque a révélé quelques jours après le
crime que tant la police que la gendarmerie turcs étaient au courant des préparatifs grâce à un informateur qu’elles avaient infiltré dans la province de Trabzon.
Les avertissements de Mesrob II avaient été exprimés suite au vote par l’Assemblée Nationale Française d’un projet de loi visant à pénaliser la négation du génocide arménien.