Jean-Marie Le Pen estime que l’Arménie n’est pas européenne

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Le candidat du Front national préfère décidemment jouer à domicile ! Invité jeudi matin au Centre d’accueil de la presse étrangère, Jean-Marie Le Pen n’a pas manqué de rappeler un programme de politique étrangère géographiquement très inégal. Ennemi habituel de l’Union européenne (UE), il a ainsi rappelé son idée que l’euro s’éteindrait d’une « belle mort » et qu’il fallait créer une « Europe des nations de Brest à Vladivostok. »

« Si j’étais russe… »

Son propos a alors étrangement glissé vers une évocation systématique et bienveillante du régime russe. Interrogé sur l’entrée de la Georgie dans l’UE, il a jugé que, comme l’Arménie, ce pays n’était pas européen. La Tchétchénie est pour lui « un problème russe », qu’on ne peut juger que si on a été dans la même situation que la Russie… A propos du parapluie anti-missiles mis en place par l’OTAN en Roumanie, il a déclaré que, s’il était russe, il pourrait « considérer cette démarche militaire de l’OTAN comme une action agressive. »

Contraste saisissant dans son traitement du cas américain : profitant de l’occasion pour parler de son principal concurrent, il a assuré qu’il ne soutiendrait pas militairement une offensive américaine en Iran, imputant la présence des Etats-Unis au Moyen-Orient « au seul mot pétrole. »

Empathie iranienne

Sur la question du nucléaire, Le Pen a revendiqué le problème de la lutte contre la prolifération nucléaire comme étant le plus grave au plan international. Bien plus grave, selon lui, que celui de la couche d’ozone « qui de toute façon s’est reconstituée. » Il a par ailleurs soutenu qu’il n’y avait pas de raison d’empêcher l’Iran d’avoir un usage civil de l’uranium et même militaire « puisque l’on n’a pas empêché les autres pays de la région, notamment Israël, d’obtenir l’arme atomique. » Relancé sur le projet d’Ahmadinejad de « rayer Israël de la carte », le candidat du FN a remarqué, cyniquement, que le président iranien n’avait pas spécifié la méthode qu’il voulait employer pour ce faire…

Hiérarchiser le co-développement

Si des journalistes étrangers ont tenté de tirer le président du FN au-delà des limites du monde occidental ce fut en vain. Interrogé par marianne2007.info sur l’Amérique du Sud, il s’excuse de ne pas avoir « accès aux dossiers ». Avec l’Afrique francophile, il veut « les meilleures relations possibles. » La Chine n’est pour lui que l’occasion de rappeler sa politique douanière protectionniste et le Vietnam, le temps qu’il y a passé dans sa « jeunesse. » Evoquant le co-développement, qu’il voit comme une solution pour réduire l’immigration, il s’est souvenu d’une discussion avec Philippe Douste-Blazy où il avait rétorqué au ministre que la France n’avait pas les moyens de financer ce système. Seule solution pour Le Pen : hiérarchiser l’aide humanitaire.

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Author: raffi

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