Les tensions continuaient de s’accroître, lundi, dans une circonscription électorale juste au sud d’Erevan, après la très controversée discalification des deux principaux concurrents du candidat local soutenu par le gouvernement.
Dans la circonscription de la ville d’Echmiadzin et des villages alentours, la police a arrêté le week-end dernier un assistant de Hakob Hakobian, l’un des deux candidats disqualifiés, qui a représenté le secteur au Parlement arménien pendant pratiquement huit ans.
L’assistant, Nshan Aslanian, est inculpé pour avoir enlevé et persécuté le père d’un des habitants, qui l’accusait de falsifier la signature des résidents de la circonscription pour assurer son enregistrement auprès de la commission des élections. Un tribunal à Echmiadzin a utilisé leur témoignange afin d’exclure Hakobian de la course au Parlement. Il a, de la même façon, disqualifié la seconde candidate, Susanna Harutuinian.
Hakobian est aussi accusé d’enlèvement mais n’a pas été arrêté à ce jour. Il a de nouveau nié, lundi, les accusations, prétendant qu’elles étaient fabriquées par son rival, le Général Seyran Saroyan, récemment parti en retraite. Ce dernier est soutenu par le parti républicain au pouvoir (HHK).
« Seyran Saroyan est un lâche qui a fait arrêter des gens pour rien », a dit Habobian à la RFE/RL. « Et il se dit être un type bien… Les gens peuvent maintenant voir s’il est si bon qu’il le prétend ». L’homme d’affaires controversé a, plus tôt, accusé les autorités locales et la police d’harceler ses supporteurs.
Saroyan, pour qui la victoire aux élections semble attendue, a refusé tout commentaire à la RFE/RL.
La tension avait augmenté plus tôt ce mois-ci à Echmiadzin, après que des assaillants inconnus auraient ouvert le feu sur la voiture – vide – de Hakobian et brûlé le QG de campagne de Harutiunian. Les deux candidats avaient pointé Saroyan du doigt, mais le général redouté avait catégoriquement nié quelque implication que ce soit.
