Le chef de la police d’Arménie a affirmé le 4 avril qu’il déploierait tous ses efforts pour retrouver et punir les auteurs de l’attentat qui avait failli coûter la vie au maire de Gyumri, Vartan Ghoukassian, ajoutant qu’il y allait de la crédibilité de ses services et au-delà, de la sécurité de l’Arménie. Dénonçant comme un crime « éhonté » et inadmissible l’agression perpétrée dans la nuit du lundi 2 avril au mardi 3 avril contre le maire de la deuxième ville d’Arménie, qui a été sérieusement blessé, ainsi que son chauffeur alors que ses trois gardes du corps sont morts, le général Hayk Haroutounian s’est déclaré prêt à relever le défi lancé aux autorités du pays par les agresseurs, aux trousses desquels il entend mettre tous ses effectifs. Le mode opératoire de l’attentat montre en tout cas que les agresseurs n’étaient pas des amateurs. Le convoi transportant le maire et ses gardes du corps a été pris sous un tir nourri d’armes à feu alors qu’il quittait Erevan pour Gyumri. Le maire de Gymri se trouvait dans la capitale arménienne pour participer à une réunion du Parti républicain au pouvoir dont il est membre. Exprimant son indignation, le président Kotcharian a appelé les services de sécurité du pays à prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver au plus vite les criminels. Le 4 avril, le chef de l’Etat se rendait au chevet du maire de Gyumri, dans l’hôpital de Erevan où il devait subir une intervention chirurgicale. Lancée sur plusieurs pistes, la police ne semble pas encore disposer d’éléments concrets permettant d’identifier les agresseurs et leurs commanditaires. L’hypothèse du crime crapuleux n’est pas écartée, même si l’échéance très proche des élections législatives peut lancer les enquêteurs sur la piste du crime politique.
