Pour l’administration de George W. Bush, le Mémorandum américano-azerbaïdjanais sur la sécurité énergétique dans la région caspienne durcira la concurrence entre les fournisseurs de gaz naturel à l’Europe mais n’aura aucune incidence sur l’activité de Gazprom.
Le mémorandum bilatéral sur la compréhension dans la coopération dans le domaine de la sécurité énergétique dans la région caspienne a été signé jeudi à Washington par la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, et le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise, Ekmar Mamadiarov.
Ce document reflète la volonté des gouvernements des Etats-Unis et de l’Azerbaïdjan d’engager, au niveau élevé et sous la présidence du Département d’Etat américain et du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, un dialogue sur la sécurité énergétique dans la région caspienne.
« Le dialogue au niveau élevé visera à approfondir et à développer une coopération solide entre les gouvernements et les sociétés en vue d’accroître en Azerbaïdjan la production des hydrocarbures destinés à l’exportation sur les marchés globaux », lit-on dans le communiqué du service de presse du Département d’Etat. « L’accent sera mis sur la réalisation du gazoduc Turquie-Grèce-Italie ainsi que sur le Nabucco (cette conduite reliera la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche) et d’autres gazoducs qui, conjointement avec le gaz azerbaïdjanais, aideront l’Europe à renforcer sa sécurité énergétique en diversifiant ses achats de gaz.
Le sous-secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires européennes et eurasiatiques, Matthew Bryza, a déclaré à la presse que les Etats-Unis s’emploient à « renforcer la concurrence, de manière à ce que le marché gazier européen ne soit plus aussi inconstant qu’il l’est actuellement ».
Par ailleurs le diplomate américain a souligné que l’apparition de filières alternatives d’approvisionnement en gaz naturel du Vieux continent, dont l’extension est prévue par le mémorandum en question, ne portera aucun préjudice au russe Gazprom.
« Gazprom détient déjà une immense part du marché », a dit Matthew Bryza, selon lequel « la Russie fournit respectivement 65 et 40% du gaz consommé par la Turquie et l’Europe ».