La troïka du Groupe de Minsk fait état de progrès dans les négociations du Karabagh

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Les coprésidents français et russe du Groupe de Minsk de l’OSCE ont achevé jeudi 24 mai leur visite de deux jours en Arménie dont ils avaient rencontré la veille le président Robert Kotcharian, ainsi que d’autres responsables arméniens. Cette première étape de leur tournée dans la zone du conflit du Karabagh semble leur avoir apporté satisfaction, puisqu’ils ont fait état de progrès dans le processus de négociations, et avancé l’éventualité que l’Arménie et l’Azerbaïdjan puissent tomber d’accord sur les principes fondamentaux d’un accord de paix avant la fin de l’année. S’exprimant devant la presse avant de quitter Erevan pour Bakou, ils ont fait savoir que le président Kotcharian avait donné son accord pour des entretiens qui pourraient se révéler décisifs avec son homologue azéri Ilham Aliev début juin. Encore faut-il qu’ils obtiennent un accord en ce sens du président Aliev lors de leur passage à Bakou, mais ils ont bon espoir qu’une telle rencontre aura lieu le 10 juin à Saint Pétersbourg, en marge du sommet des anciennes républiques soviétiques. Le coprésident russe Iouri Merzliakov a exprimé par ailleurs l’espoir qu’avec le coprésident français Bernard Fassier, il pourra obtenir des interlocuteurs azéris rencontrés à Bakou les mêmes avancées que celles enregistrées à Erevan. A en croire le diplomate russe, le calendrier des négociations arméno-azéries devrait être chargé cette année, le succès attendu du sommet de Saint-Pétersbourg laissant présager une ou plusieurs autres rencontres entre les présidents des deux pays afin de finaliser l’accord sur les principes d’un traité de paix. M. Merzliakov a souligné qu’un accord sur les principes ouvrirait la voie à un accord de paix durable, qu’il restera toutefois à conclure. « Si les principes fondamentaux sont approuvés par les deux parties, ils nous permettront seulement de dégager les termes d’un accord de paix, ce qui prendra beaucoup de temps », a indiqué le diplomate russe, qui a toutefois assuré que de tels principes constituaient une base de travail sur laquelle les parties contractantes « ne pourront plus revenir, comme cela fut le cas dans le passé ». Plus que la conclusion d’un accord, c’est donc « une percée réelle vers cet accord qu’espère voir aboutir avant la fin de l’année, en écho, le médiateur français B. Fassier, qui croit les présidents arménien et azéri animés par « la volonté politique » de dégager le cadre d’un accord de pax. Il a mis en garde contre l’échec des discussions à ce stade, qui réduirait à néant les progrès accomplis par les parties en conflit au cours des dernières années. L’échéance des présidentielles de 2008, en Arménie comme en Azerbaïdjan, invite à obtenir des résultats clairs sur la question des principes, a souligné le diplomate français, selon lequel le processus de négociations ne se remettrait pas de la pause électorale et devrait repartir de zéro. Les médiateurs français et russe ont annoncé qu’ils effectueraient une autre visite à Erevan et à Bakou, cette fois accompagnés du coprésident américain Matthew Briza, avant la tenue du sommet de Saint-Pétersbourg. D’après les informations qui ont filtré d’un processus qui respecte la règle de la confidentialité, les principes proposés par la troïka du Groupe de Minsk prévoient un règlement par étapes du conflit du Karabagh, dont l’aboutissement serait un référendum d’autodétermination dans le Haut Karabagh. MM. Aliev et Kotcharian auraient été sur le point d’accepter les principes de l’accord l’an dernier, mais les deux tours de négociations réunissant les deux chefs d’Etat en février et juin 2006 avaient été sanctionnés par des échecs. Une nouvelle rencontre en novembre 2006, avait fait renaître les espoirs d’un règlement, et les ministres des affaires étrangères des deux pays s’efforcent depuis d’aplanir les différends persistants, avec le concours des médiateurs du Groupe de Minsk. M. Merzliakov a laissé entendre que le spectre de ces divergences tendait à se rétrécir, et que les « conditions objectives » étaient désormais réunies pour éliminer les points de divergence restants, de telle sorte que « si le sommet de Saint-Petersbourg est couronné de succès, le nombre de principes sur lesquels des désaccords persistaient serait pratiquement ramené à zéro ». Les responsables arméniens et azéris, comme à l’accoutumée, affichent un optimisme nettement plus mesuré. Le premier ministre arménien Serge Sarksian dénonçait ainsi la semaine dernière les menaces persistantes du président Aliev qui ne semble pas avoir renoncé à reprendre le Karabagh par la force et se refuse obstinément à reconnaître le contrôle arménien sur le territoire, quant au conseiller du président azéri pour les affaires étrangères, Novruz Mammadov, il accusait le 23 mai la partie arménienne de vouloir gagner du temps dans les négociations de paix en cours…

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Author: raffi

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