Les tensions se sont accrues samedi entre les partisans des deux principaux partis, après qu’une bagarre eut éclaté entre des activistes près d’un bureau de vote situé près d’Erevan.
Le Parti républicain (HHK) et la FRA (Fédération révolutionnaire arménienne ou Dachnaktsoutioun) se sont accusés réciproquement d’être à l’origine des cas de violence rapportés lors de ces élections législatives.
Les membres du HHK de la commission électorale Nor Nork, une banlieue au Nord d’Erevan, ont prétendu que l’incident avait été provoqué par un activiste de la FRA qui tentait de voter deux fois pour son parti, avant d’en être empêché par un représentant républicain. Selon Marine Soghomonian, la secrétaire de commission, l’homme serait revenu peu après au bureau de vote avec un groupe d’autres membres de la FRA et aurait attaqué le représentant. Les activistes républicains ont été rapidement alertés et ont se sont mêlés à la bagarre.
« Dans un premier temps, les supporteurs de la FRA battaient les Républicains, puis ces derniers ont repris le dessus », a déclaré Shogomonian à la RFE/RL. « C’était comme un massacre », a-t-elle dit, ajoutant que qu’aucun coup de feu n’a été tiré.
Un leader de la FRA, Armen Rustamian, a confirmé qu’il y avait bien eu un « conflit important » à Nor Nork, mais en a incombé la responsabilité aux Républicains. Selon lui, les activistes de la FRA ont été attaqués après avoir été avisés contre les détournements de vote du HHK. Rustamian n’a pas approfondi, promettant de fournir plus de détails dimanche.
Ruban Hayrapetian, un homme d’affaires affilié au HHK et qui aurait également été impliqué dans l’incident, a fermement nié cette version. « Armen Rustamian et les autres membres de son parti sont les plus grands fraudeurs », a-t-il dit à la RFE/RL. « Le parti entier est nous fait maintenant du chantage. C’est honteux ».