Article du vendredi 27 avril 2007
Des cosaques à Lyon
LE PROGRES DE LYON
Produits russes et soirées de rêve font partie des prestations proposées par la société « Ataman » basée dans l’arrondissement
Les valeurs authentiques de l’éternelle Russie des Tsars, et l’esprit cosaque, sont très présents dans le 6e où sont basés les cosaques du Rhône de la compagnie Ataman (en russe : chef des cosaques) créée en 2002 par Émilie Herzovitch, Léon Grigorian et Andreï Minenkov.
Partant de l’importation de produits russes pour les restaurants spécialisés et la clientèle privée de Paris, de Lyon et du midi, l’activité s’est élargie à l’ouverture d’une boutique près de l’église orthodoxe Saint-Nicolas, petite rue de la Viabert, et d’un important service de traiteur et d’organisation d’événements dans la plus pure tradition de l’authenticité et de la chaleur Russe.
Aujourd’hui, Émilie, petite fille d’émigrés, Léon, l’ex-chorégraphe d’Erevan, et Andreï, né en Russie et descendant d’une famille cosaque, encadrent une quinzaine de jeunes filles et garçons russes de naissance ou d’origine qui décorent, servent, chantent, dansent et animent en musique et en costumes traditionnels les manifestations d’Ataman. Mariages, réceptions, cocktails, fêtes de comités d’entreprises, repas clés en mains, etc. sont organisés sur mesure pour des clients en quête de dépaysement et d’une ambiance qui les transporte à Moscou ou à Saint-Petersbourg l’espace d’une soirée de rêve.
Produits russes et arméniens
Derrière une vitrine de dimension modeste, la boutique offre une grande surface de vente dont les rayons regorgent de produits venus directement de l’Est de l’Europe. Hormis les vins, tout est russe ou arménien : légumes, soupes et sauces en bocaux, cornichons « Molossols » en saumure, saucissons fumés et poissons de la Baltique, fromage blanc « Tvorog », pains du Caucase, caviars bien sûr, pâtisseries au pavot, chocolats, bières et véritables vodkas à l’alcool de blé (les connaisseurs apprécieront) voisinent avec des DVD, CD et livres d’origine. Côté artisanat, on trouve des poupées gigognes (Matriochkas) de toutes tailles et couleurs.
Un clin d’oeil rappelle avec humour la période soviétique par une reproduction de kalachnikov en verre emplie de vodka, dans son étui à violon qui attire le regard près de la vitrine.
Les cosaques du Don et du Dniepr dans l’histoire
Cosaques : nom donné par un sultan turc, se traduit par hommes braves. Leur origine remonte au XIXe siècle où des paysans de Russie, Ukraine et Lituanie en rupture de servage et des aventuriers de toutes origines se regroupèrent en confréries agricoles et militaires pour lutter contre les hordes Tatars et protéger les frontières de l’empire. Un des plus célèbres fut Yérmak Timofeynevitch dont la statue de Rostov est une des seules à ne pas avoir été déboulonnée par les Soviétiques. Il conquit les territoires de Mongolie et d’Asie qu’il remit au tsar Yvan IV le terrible.
Les cosaques se signalèrent aussi par leurs luttes victorieuses contre les troupes napoléoniennes, et leurs descendants sont toujours les gardiens des traditions de la Russie éternelle.