« Pas d’avancée dans les négociations sur le règlement du conflit du Haut Karabagh », notent les journaux en commentant la rencontre des Présidents azerbaïdjanais et arménien à Saint-Pétersbourg. Elmar MAMMEDYAROV, Ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais, a déclaré à l’issue d’une rencontre qui a duré plus de trois heures, que « les parties ont évoqué leurs positions sur les principes de base proposés par les coprésidents. Nous nous préparons à parvenir à un accord de paix sur ces principes ». Son homologue arménien, Vardan OSKANIAN, a, pour sa part, déclaré que « les Présidents ont examiné les points sur lesquels les coprésidents espéraient une avancée. Il y a eu une discussion sérieuse et approfondie. Malheureusement, il n’y a pas eu de progrès et les différends demeurent ». Les négociations seront poursuivies au niveau des Ministres des Affaires étrangères. Bernard FASSIER, coprésident français, a déclaré qu’ils ont proposé aux chefs d’Etat une variante alternative du règlement des questions disputées sans préciser les détails. Selon lui, les parties donneront leur réponse à ces propositions dans les deux jours qui suivront cette rencontre. Les coprésidents américain et arménien ont démenti les propos qui leur sont attribués par les médias arméniens. « Personne ne s’attendait à un progrès lors de cette rencontre », a déclaré Zardoucht ALIZADE, politologue. Selon lui, les parties ont tenté de faire croire à la possibilité de négociations lors d’une année électorale en Arménie. Il a accusé les gouvernements des deux pays d’utiliser ce conflit à leurs fins politiques pour rester au pouvoir. « La présence de ce conflit répond aux intérêts géopolitiques de la Russie, la de France et des Etats-Unis, personne, sauf les deux peuples, n’est intéressé à un règlement rapide de ce conflit ». Pour Rassim MOUSABEYOV, la rencontre de Saint-Pétersbourg a montré que Moscou n’est pas encore prêt à donner le feu vert au règlement de ce conflit. « Moscou veut geler ce conflit pour avoir un moyen de pression permanent sur l’Azerbaïdjan et l’Arménie », a déclaré Vafa GOULOUZADE, politologue.
Service de presse de l’Ambassade de France à Bakou