Incident sur la rue Pouchkine: des riverains et les forces de l’ordre se sont brièvement opposés mardi 17 juillet vers 10h30. Les habitants du quartier ont tenté de s’opposer à la destruction d’un petit espace vert, sur lequel doit prochainement etre construite un immeuble de trois étages destiné à une banque.
Un groupe d’habitants du quartier a tenté de s’opposer vers 10h30 à la destruction d’un petit espace vert sur le haut de la rue Pouchkine, non loin du carrefour avec la rue Sarian , terrain situé juste en face du bureau de l’Ombusman. Les « Bérets rouges » (force de la sécurité intérieure) étaient venus en nombre mais la tentative des habitants est restée vaine et le bulldozer a commencé quelques mintutes après une confrontation assez brève mais violente entre riverains et forces de l’ordre à applanir le terrain et à en arracher arbres et arbustes tout en déblayant aussi de nombreux gravats.
Les habitants des immeubles voisins de ce petit carré d’espace vert d’environ 300 mètres carrés ont voulu s’interposer au passage du bulldozer, une vitre de l’engin a été cassée et le chauffeur, furieux, est descendu armé d’une barre de fer. Les Bérets rouges et les forces de police régulière qui avaient pris position plus tot dans la matinée devant ce terrain promis à la destruction ont fait circuler très rapidement les riverains qui ont essayé de monter une barricade, plaçant meme un enfant face au bulldozer. Les riverains, surtout, des femmes et des hommes agés, n’ont guère pu opposer de résitance lorsque Bérets rouges et police régulière ont saisi à bras le corps les plus virulents qui staitonnaient au milieu du terrain ou sur la rue adjacente.
L’une des habitants du quartier les plus déterminées, Sahaganouche, affirme que le terrain a été acheté par un procureur d’un autre quartier mais sous un prete nom et surtout, que la construction, si elle a reçu l’aval de la mairie, n’a pas eu en revanche d’autorisation de la part du ministère de l’écologie, qui serait, aux dires de shabitants, nécessaire dans ce cas. Les habitants ont d’ailleurs écrit de longue date déjà tant à la mairie qu’au ministère comme au bureau de l’ombusman – situé juste en face de ce terrian – pour expliquer qu’ils s’opposaient à la destruciton de ces quelques trois cent mètres carrés de verdure – que l’on peut également considérer il est vrai comme terrain vague.
Pour les riverains, la disparition d’un carré de verdure de plus dans ce quartier du plein-centre ou chaque mètre carré constructible de terrain se vend à prix d’or aux promoteurs immobiliers va rendre l’air du centre-ville et de ce quartier en particulier encore plus irrespirable. Pour beaucoup d’habitants d’Erévan, le « bétonnage » de la ville pour des raisons de spéculaiton immobilière doit cesser et les quelques espaces verts qui ont survécu demeurés tels au lieu d’etre utiliser pour construire encore plus d’immeubles dans un centre-ville déjà saturé de constructions nouvelles.
Laurence Ritter
