L’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui groupe 57 membres représentant le monde musulman, a annoncé jeudi son rejet de l’élection présidentielle dans l’enclave azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh.
Par le biais de cette élection, cette région à majorité arménienne cherche à obtenir un début de reconnaissance internationale.
Organisée jeudi, cette élection « viole sérieusement les règles et principes du droit international comme elle contrevient au processus de paix en cours », a affirmé le secrétaire général de l’OCI de nationalité turque, Ekmeleddin Ihsanoglu, dans un communiqué.
Les résultats du scrutin seront « sans effet légal », a ajouté M. Ihsanoglu, soulignant que l’OCI reconnaît « pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan », un membre de l’organisation pan-islamique.
Le scrutin, dont les résultats seront connus vendredi, a été qualifié par avance par l’Azerbaïdjan d’élection sans « aucun effet légal ».
Lors d’un référendum en décembre 2006, les habitants du Nagorny Karabakh avaient voté massivement en faveur de l’indépendance de l’enclave.
Mais la région n’a jamais été reconnue par aucun pays, pas même par l’Arménie, et son statut reste encore à définir.
La République autoproclamée du Nagorny Karabakh, peuplée par 145.000 Arméniens et soutenue par Erevan, a fait sécession de l’Azerbaidjan à l’issue d’un conflit qui a fait, entre 1988 et 1994, près de 25.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés.
Malgré un cessez-le-feu signé en 1994, les accrochages restent fréquents sur la ligne de contact avec les régions azerbaïdjanaises.