Le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan ont signé des contrats avec la Russie portant sur l’achat de nouveaux véhicules blindés, le Kazakhstan envisageant aussi pour sa part de passer un contrat avec Moscou en vue de la remise en état de chasseurs russes de type MIG-29 Fulcrum et de MIG-31 Foxhound.
En juillet, l’exportateur russe d’armements Rosoboronexport, avait signé un contrat portant sur la livraison de quelque 70 véhicules blindés de modèle BTR-80 flambant neufs à l’Azerbaïdjan, le même nombre d’engins du même type ayant été promis peu avant au Kazakhstan. La livraison de ces 140 engins aux deux anciennes républiques d’URSS devrait rapporter à la Russie au moins 40 millions de dollars.
Si les ventes d’armes russes au Kazakhstan, qui entretient de bonnes relations avec Moscou, n’ont rien de surprenant, en revanche, la livraison d’armes à l’Azerbaïdjan, dont les relations avec la Russie sont quelque peu tendues depuis l’effondrement de l’Union soviétique et l’expulsion des soldats russes du territoire azéri, peut sembler plus étonnante et aurait de quoi inquiéter l’Arménie, qui se prévaut de son statut de seul « partenaire stratégique » de la Russie au Sud Caucase. C’est pourquoi un expert militaire russe indépendant, Pavel Felgenhower, a tenu à faire une mise au point, en rappelant que si « la Russie fournit traditionnellement des armements tant à l’Arménie qu’à l’Azerbaïdjan », « la dernière livraison ne changera rien à l’équilibre des forces impliquées dans le conflit territorial » du Haut Karabagh.
L’expert militaire russe a ajouté que si l’Azerbaïdjan voulait équiper son armée avec de nouveaux armements, il les obtiendrait à un prix nettement plus élevé en Occident. Les enjeux de ces contrats seraient donc strictement économiques et n’auraient aucune portée politique, même s’il est possible d’y lire une volonté de la Russie de regagner une certaine influence militaire en Azerbaïdjan, où elle n’est présente que sur la station radar datant de l’ère soviétique de Gobela louée à Bakou, afin de différer les projets atlantistes des autorités azéries, qui ont suivi la Géorgie dans sa politique d’ancrage stratégique à l’Occident et d’adhésion à terme à l’Otan.
Un autre expert militaire de renom, Uzeir Jafarov, a indiqué pour sa part qu’un contrat portant sur la fourniture de telles quantités d’armements russes confirmait les soupçons selon lesquels l’Azerbaïdjan devra encore attendre longtemps avant d’espérer intégrer l’Alliance atlantique.
L’Azerbaïdjan et le Kazakhstan achètent des armes à la Russie
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