Le Conseil supérieur des élections (YSK) turc a annoncé mardi 31 juillet avoir fixé au 21 octobre un référendum sur une réforme de la Constitution prévoyant notamment l’élection du président de la République au suffrage universel.
Cette consultation ne devrait pas affecter la prochaine élection présidentielle, attendue fin août et qui devrait avoir lieu selon les modalités actuellement en vigueur, à l’Assemblée nationale.
La réforme a été présentée au printemps par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir pour surmonter le blocage né du boycott de l’élection présidentielle par l’opposition parlementaire, qui a entraîné l’annulation du scrutin faute de quorum.
L’opposition sociale-démocrate a boycotté l’élection pour empêcher l’accession au pouvoir du candidat unique de l’AKP, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, estimant que son arrivée à la présidence favoriserait les projets secrets d’islamisation de la société turque qu’elle attribue à l’AKP.
L’AKP rejette ses accusation et affirme s’être mué en un parti conservateur et démocrate.
L’annulation du scrutin présidentiel a contraint le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a convoquer des élections législatives anticipées, que l’AKP a largement remportées le 22 juillet.
Le nouveau Parlement se réunira samedi pour une cérémonie de prestation de serment. Il devrait élire un successeur au président sortant Ahmet Necdet Sezer d’ici la fin août.
La disposition la plus importante du paquet d’amendements soumis à référendum est l’élection du président au suffrage universel à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu d’un septennat unique actuellement.
Le projet prévoit aussi la tenue d’élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.