Le principal document qui définit les relations entre l’Arménie et la Turquie
est le Traité de Sèvres que personne jusqu’à présent n’a encore dénoncé comme
l’explique Giro Manoyan, porte parole de la FRA-Dachnaktsoutioun en Arménie. Il dit
que la frontière arméno-turque doit etre admise suivant ce document. Cela
détermine aussi le résultat concernant l’établissement de relations
diplomatiques entre les deux pays. “Ni les traités de Moscou ou de Kars ne
peuvent servir de base pour nous puisque les officiels arméniens ne les ont
pas signés. Le problème de la normalisation des relations armno-turque est à
Ankara, et l’important n’est pas la reconnaissance du génocide arménien, le
problème est beaucoup plus large. Nous ne devrions pas ignoré le fait qu’il y
a une grande tension politique en Tursuie actuellement, et l’armée pourrait
interférer à n’importe quel moment,” dit Manoyan.
Le responsable du bureau de la FRA pense qu’il y a des hommes
politiques en Turquie qui souhaitent une normalisation des relations avec
l’Arménie, mais ils se heurtent à une résistance de la part des équipes en
place et du gouvernement. “Il y a peu, les ministres des affaires étrangères
des deux pays, Vartan Oskanian et Abdullah Gul ont signé un document fixant
les étapes de la normalisation des relations. Cependant la partie turque
refuse depuis« .
Par ailleurs Giro Manoyan souligna que la presse turque exprime le regret
d’avoir laissé passer l’opportunité d’établir des relations diplomatiques
entre l’Arménie et la Turquie du temps de la présidence de Lévon Ter-
Pétrossian.
Le Traité de Sèvres a été signé le 10 aout 1920 entre l’Entente qui gagna la
Première guerre mondiale et l’Allemagne et la Turquie. La délégation de la
Première République d’Arménie signa aussi le document. De fait, quand Mustafa
Kemal Ataturk prit le pouvoir en Turquie, Ankara refusa de ratifier le
document. Et c’est en 1993 que la Turquie ferma la frontière arméno-turque en
raison du conflit du Haut-Karabakh.
Traduit par Armen de Shoushi
