La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, prend conseil auprès de ses prédécesseurs pour préparer la réunion internationale sur le conflit israélo-palestinien prévue cet automne à Annapolis, près de Washington, a révélé vendredi le département d’Etat.
La chef de la diplomatie américaine « essaie de s’inspirer de l’Histoire et des expériences des autres pour voir ce qu’elle peut glaner et ce qui peut s’appliquer à la situation actuelle », a indiqué au cours d’un point de presse le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.
« A notre avis, la situation est qualitativement différente aujourd’hui », a noté M. McCormack. « Cela dit, on peut tirer les leçons de l’Histoire ».
Mme Rice, qui souhaite que cette réunion internationale serve de base à des négociations pour parvenir à un accord sur la création d’un Etat palestinien, a ainsi rencontré mercredi l’ancien président Jimmy Carter, après avoir téléphoné « il y a quelques semaines » à l’ancien président Bill Clinton.
Mme Rice, historienne de formation, a également consulté au cours de l’été un rapport du service des archives du département d’Etat sur les précédentes tentatives américaines de règlement du conflit, a-t-il rappelé.
Avec M. Carter, architecte des accords de Camp David de 1978 qui conduisirent au premier traité de paix entre Israël et un pays arabe, le traité de paix israélo-égyptien de 1979, « elle a parlé de nos efforts au Proche-Orient », a précisé le porte-parole.
Mme Rice a eu un entretien téléphonique avec l’ancien président, qui avait tenté sans succès à la fin de son mandat, de parvenir à un règlement du conflit israélo-palestinien. « Ils ont parlé du Proche-Orient et d’autres questions », a-t-il ajouté.
La chef de la diplomatie rencontre en outre régulièrement ses prédécesseurs Madeleine Albright (secrétaire d’Etat sous Clinton), Henri Kissinger (sous Nixon) et James Baker (sous Bush père), ainsi que l’ancien émissaire de Bill Clinton au Proche-Orient, Dennis Ross, a souligné par ailleurs un haut responsable du département d’Etat ayant requis l’anonymat.