Douze soldats turcs et 32 rebelles kurdes ont été tués lors de combats près de la frontière irakienne. Il s’agit d’une des journées les plus meurtrières dans la campagne séparatiste qui dure depuis vingt trois ans dans le sud-est de la Turquie.
L’attaque menée par des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis) a eu lieu quatre jours seulement après le feu vert du parlement turc autorisant, si nécessaire, des incursions militaires en Irak, base arrière des séparatistes.
La Turquie estime que quelque 3500 hommes armés du PKK sont basés dans le nord de l’Irak – région contrôlée par une administration autonome kurde qu’Ankara accuse de soutenir les rebelles – où ils s’approvisionnent en armes pour lancer des attaques en territoire turc.
A Bagdad, le parlement irakien a voté dimanche une motion condamnant la menace militaire turque, tout en exigeant le départ du PKK de l’Irak et en appelant le gouvernement à prendre « les mesures appropriées ».