Le président israélien Shimon Peres a reçu le ministre turc des Affaires Etrangères Ali Babacan à Jérusalem dimanche.
Ali Babacan est actuellement en Israël dans le cadre d’un circuit diplomatique du Moyen-Orient.
Le ministre tur a invité Shimon Peres en Turquie de la part du Président turc Abdullah Gul.
A la question de savoir ce que la Turquie attendait d’Israël sur le changement de position de l’ADL Ali Babacan a déclaré « la Turquie a ouvert ses archives pour les chercheurs afin de révéler la tragédie qui est arrivée pendant la première guerre mondiale. Cependant, la partie arménienne n’a pas fait la même chose encore ».
« La Turquie veut que cette question soit résolue par des historiens et non pas par les votes de parlementaires. Une commission commune y travaillera; et ensuite nous sommes prêts à accepter le résultat de sa recherche » a souligné Ali Babacan.
En notant que les déclarations de l »ADL avaient créé une situation très risquée, Ali Babacan a averti que ces déclarations et ses résultats peuvent détériorer les relations de la Turquie avec les Etats-Unis aussi bien qu’avec Israël.
Sur la même question, Shimon Peres a dit que l’ADL est une organisation indépendante. Il a ajouté qu’Israël soutient le point de vue selon lequel la question doit être résolue par des historiens et non pas par des politiciens. Il a dit que le point de vue d’Israël n’a pas changé.
Dans une déclaration au « Jerusalem Post » publiée mardi Ali Babacan a déclaré que la perception la plus répandue en Turquie est que les organisations juives des USA se sont joints avec les organisations arméniennes afin de « diffamer » et
« condamner » la Turquie.
« La toute soudaine perception en Turquie en ce moment est que les juifs ou les organisations juives nous laissent tomber et qu’avec la diaspora arménienne, les lobbys Arméniens, ils essayent maintenant de pair de diffamer la
Turquie et essayent de condamner la Turquie et le peuple turc » a dit le chef de la diplomatie turque. « C’est la malheureuse perception en ce moment en Turquie. Ainsi si quelque chose va mal à Washington, inévitablement cela aura une certaine influence sur les relations entre la Turquie et les USA, mais aussi sur les relations entre la
Turquie et Israel aussi bien ».
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères Mark Regev a dit qu’Ali Babacan a soulevé la question pendant sa réunion avec la ministre des Affaires Etrangères Tzipi Livni dimanche. « Nous avons écouté étroitement ses soucis et nous avons partagé avec lui notre position » a dit Regev, mais a refusé de donner des précisions.
