L’OSCE a démenti lundi des accusations du président Vladimir Poutine selon lesquelles elle aurait agi sur ordre de Washington pour annuler sa mission d’observation des prochaines élections en Russie.
M. Poutine avait affirmé un peu plus tôt à Saint-Pétersbourg que la décision avait été « prise sur la recommandation du département d’Etat américain ». Il avait ajouté que l’objectif des Etats-Unis et de l’OSCE était de « délégitimer » les législatives russes du 2 décembre.
« Je pense que M. Poutine a été mal informé », a répondu Urdur Gunnarsdottir, la porte-parole du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH), la division de l’OSCE qui s’occupe de la surveillance des élections et qui est basée à Varsovie.
« Notre décision de ne pas surveiller les élections a été fondée sur le fait que nous n’avions pas reçu de visas en dépit d’assurances que nous les aurions. Ce n’est pas une décision qui a été prise sur la recommandation d’un pays quelconque de l’OSCE », a-t-elle ajouté.
« Le BIDDH ne prend pas ses instructions auprès d’Etats particuliers mais seulement de l’entité collective faite des 56 membres participants », a-t-elle ajouté.
L’OSCE, la principale autorité de surveillance des élections en Europe, a annulé le 16 novembre la mission de 70 observateurs du BIDDH aux législatives russes, en dénonçant un manque de coopération de la Russie, qui est pourtant un des Etats membres de l’organisation.
Les Etats-Unis ont apporté leur soutien à cette décision, qualifiant d' »extrêmement regrettables » les obstacles érigés par les autorités russes à l’encontre des observateurs internationaux.