Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a démenti mercredi des informations de presse faisant état d’une opération de l’armée turque contre des positions tenues par des rebelles kurdes dans le nord de l’Irak.
« Pour l’heure, nos forces de sécurité poursuivent leurs opérations dans les limites de nos frontières (…) Il n’y a aucune sorte d’opération transfrontalière », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse organisée peu avant un déplacement officiel en République tchèque.
« Concernant une opération transfrontalière, nous menons actuellement des consultations, en total consensus avec l’état-major et les forces armées », a ajouté le Premier ministre, reprochant à la presse de faire le jeu des rebelles en diffusion des informations erronées.
Auparavant ce même mercredi, le commandant de l’aviation turque avait déjà démenti toute implication de la chasse turque dans une opération transfrontalière.
« Aucun appareil appartenant aux forces aériennes turques n’a participé à une opération de l’autre côté de la frontière » turque, a déclaré le général Aydogan Babaoglu lors d’une visite dans la République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie), cité par l’agence de presse turque Anatolie.
« Les informations à ce sujet sont dénuées de tout fondement. Il n’y a rien de tel », a-t-il ajouté.
Un responsable local kurde irakien, parlant sous couvert d’anonymat, avait indiqué mardi que l’aviation turque avait bombardé dans la nuit trois villages du Kurdistan irakien considérés comme des zones d’activité des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Ces villages sont situés près de la ville de Zakho, la plus proche de la frontière sud-est turque.
Plus tard dans la journée, l’administration autonome du Kurdistan irakien avait annoncé que l’artillerie turque avait visé un poste-frontière désaffecté, tout en démentant que l’aviation ait pris part à ce raid.
« Des avions turcs ont lancé des fusées éclairantes dans la zone de la frontière près de Zakho mais il n’y pas eu de frappe ou de raid », avait déclaré depuis Erbil, Jamal Abdallah, porte-parole du gouvernement régional.