Un haut responsable du département d’Etat, Matthew Bryza, est arrivé dimanche en Géorgie pour tenter de convaincre le président Mikheïl Saakachvili de lever l’état d’urgence en vigueur depuis quatre jours, a indiqué l’ambassade américaine à Tbilissi.
Selon un porte-parole de la représentation américaine, M. Bryza, secrétaire d’Etat adjoint, chargé des affaires européennes et eurasiatiques, doit rencontrer le président avant de quitter mercredi la Géorgie.
La date de la rencontre n’a pas été précisée, mais l’entretien était attendu en principe lundi ou mardi.
Washington avait annoncé vendredi qu’il dépêchait un envoyé spécial pour presser le pouvoir géorgien de lever « immédiatement » l’état d’urgence de quinze jours décrété mercredi soir après les heurts violents entre policiers anti-émeute et manifestants de l’opposition dans le centre de la capitale.
Samedi, le président, un allié traditionnel des Etats-Unis, avait ignoré les appels des Occidentaux.
« L’état d’urgence sera levé dans un avenir proche, dans les prochains jours. Pas sur la recommandation de quelqu’un, mais quand nous le jugerons nécessaire et quand tous les risques auront été réduits », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires.
L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a également envoyé à Tbilissi l’ancien président du Parlement européen, l’Espagnol Josep Borrell, pour tenter de jouer les bons offices entre le gouvernement et l’opposition.