« J’ai été très clair » a déclaré le directeur national de l’ADL Abraham Foxman.
Dans une déclaration publiée vendredi 2 novembre dans la nuit, la Commission Nationale de la Ligue Anti-Diffamation a déclaré qu’elle avait « décidé de ne prendre aucune nouvelle action sur la question du génocide arménien ».
Avant la réunion les membres de l’ADL du Massachusetts avaient recommandé vivement à l’organisation nationale de faire une déclaration non ambigu au sujet du génocide arménien et de soutenir la résolution devant le congrès reconnaissant le génocide de 1915. Quelques membres du Massachusetts avaient affirmé que la précédente déclaration de Foxman avait été soigneusement construite pour éviter une pleine reconnaissance du massacre.
Mais après un long débat, les représentants du Massachusetts ont retiré leur résolution annonçant qu’ils étaient satisfaits du résultat.
James Rudolph, le président du conseil régional de l’ADL pour la Nouvelle Angleterre, a dit que le président national de la ligue, Glen Lewy, avait assuré son groupe « que des précédentes déclarations ont toujours été destinées à être une reconnaissance claire du génocide arménien ».
« J’estime ceci convenable » a dit James Rudolph au sujet de la décision.
Une habitante de Newton, Lori Gans, membre de l’ADL, s’est aussi déclarée heureuse.
« Nous espérions une plus claire et répétée position » a-t-elle dit après la réunion. « Nous n’avons pas obtenu de déclaration formelle, mais nous avons obtenu la clarté. La déclaration d’Abe Foxman du 21 août était en fait la déclaration claire que nous voulions qu’elle soit ».
Les militants arméniens, cependant, ne sont pas d’accord.
Sharistan Melkonian, chef du bureau du Comité National Arménien d’Amérique du Massachusetts Oriental, a dit que Foxman devait des excuses à la communauté arménienne.
« Il est décevant qu’ils ne sortent pas une déclaration forte qui mettrait fin à leurs soucis de position une fois pour toutes. C’est malheureux et c’est décevant » a-t-elle dit par téléphone après le vote.
James Rudolph a déclaré qu’il essayerait de faire revenir les communes sur leur décision d’arrêter le programme de l’ADL. « Je pense la perception équivoque nous a blessés » a-t-il dit.
Bien qu’il n’ait pas de droit de vote et ne soit pas un membre du congrès Andrew Tarsy le directeur régional de l’ADL a suivi les débats. Il n’a toutefois pas fait de commentaire.
Environ 200 congressistes de l’ADL se sont réunis à huis clos pendant plus de trois heures dans un hôtel de Manhattan pour débattre de la question pendant le congrès annuel. Environ 50 congressistes ont parlé de la question.
Selon une lettre obtenue par le Boston Globe, c’est Robert G. Sugarman de l’ADL New York qui aurait demandé aux autres congressistes par courrier de ne pas s’engager davantage sur cette question : « Il est inconcevable que chacun puisse raisonnablement interpréter la déclaration d’une façon autre que celle d’une déclaration claire et sans équivoque ».
La lettre qui mentionne le massacre comme un génocide deux fois ajoute que l’ADL « a fait une chose juste et morale en reconnaissant le génocide arménien en août »
