La visite que devait faire le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, jeudi à Beyrouth, pour s’entretenir de la présidentielle libanaise a été reportée en raison de la tension entre l’Irak et la Turquie, a-t-on déclaré mercredi de sources officielles.
« L’ambassade d’Iran nous a informés que la visite de Mottaki avait été reportée », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères.
« La visite du ministre a été ajournée en raison de sa visite surprise en Irak et de son suivi du dossier turco-kurde », a précisé de son côté à l’AFP l’attaché de presse de l’ambassade d’Iran, Ibrahim Herchi.
« Une autre date sera fixée le plus tôt possible », a-t-il ajouté.
M. Mottaki était en visite officielle mercredi à Bagdad.
Au Liban, il devait évoquer avec le président Emile Lahoud et le Premier ministre Fouad Siniora les moyens de sortir de l’impasse sur l’élection du prochain président de la République entre la coalition au pouvoir, soutenue par l’Occident, et l’opposition proche de Damas et Téhéran.
Il devait aussi rencontrer le président du Parlement Nabih Berri et le ministre des Affaires étrangères Faouzi Salloukh, et des dignitaires religieux, musulmans et chrétiens, dont le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche de la communauté maronite dont sont traditionnellement issus les chefs d’Etat libanais.
M. Mottaki devait s’arrêter au Liban avant de se rendre en Turquie pour participer à une conférence sur l’Irak en fin de semaine.
Le Liban est plongé dans une grave crise politique, qui bloque notamment la tenue de la présidentielle.
Le mandat de l’actuel chef de l’Etat prosyrien Emile Lahoud s’achève le 24 novembre. L’élection de son successeur par le Parlement a été reportée à deux reprises, faute de consensus entre la majorité et l’opposition. Une troisième séance est fixée au 12 novembre.
