Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a enfourché une nouvelle fois son cheval de bataille pour annoncer des hausses substantielles du budget de la défense. Les dépenses de l’Azerbaïdjan dans le domaine militaire pourraient s’élever à 1,2 milliard de dollars en 2008, a déclaré le président azéri qui brigue cette année un deuxième mandat. Il a toutefois admis qu’il s’agissait d’une projection, à partir du budget total estimé pour le pays, mais il a assuré que le gouvernement ne lésinerait pas sur les dépenses pour moderniser l’armée, qui « doit être prête à libérer à tout moment notre territoire de l’occupant, et qui est, de fait, d’ores et déjà prête ». Des menaces à peine voilées donc proférées à l’encontre du Karabagh et de l’Arménie par le président azéri, qui a insisté sur la nécessité d’investir dans une industrie de l’armement dont il s’est félicité qu’elle se soit développée en un temps record. IL n’est pas sûr que les dépenses militaires constituent la principale préoccupation des Azéris, qui ne profitent guère de la rente pétrolière, mais il est vrai que le président Aliev a montré qu’il ne se souciait pas vraiment des exigences des électeurs.
