Huit jours de suite des sympathisants de l’ancien Président Lévon Ter-Petrossian ont manifesté sur la place de la Liberté pour exiger l’annulation des résultats de l’élection du 19 février et la tenue d’une nouvelle élection. Les quotidiens s’abstiennent d’indiquer des chiffres, Haykakan Jamanak écrit dans son éditorial que plus les autorités font usage de la force, plus le nombre de manifestants augmente. Les manifestants ont défilé en direction du Parquet général afin de protester contre les arrestations de leurs camarades. S’adressant à la foule, Ter-Petrossian a déclaré qu’une révolution démocratique était en cours en Arménie. Et d’ajouter que « si les autorités actuelles restent, l’Arménie demeurera à l’ère médiévale ». Ter-Petrossian a fustigé le Président Kotcharian, affirmant qu’il n’avait aucun droit moral d’évoquer des « manifestations non autorisées » et des « hooliganismes » dans la mesure où au cours de dix années de présidence il a régulièrement violé la constitution. En vertu de la constitution il n’avait pas le droit de se porter candidat ni en 1998, ni en 2003. « Robert Kotcharian a violé une dernière fois la Constitution il y a quelques jours lorsqu’il a révoqué les Ambassadeurs », relève Ter-Petrossian indiquant que la Constitution n’attribue pas de telles compétences au chef de l’Etat.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse