L’ensemble de la presse accorde une abondante couverture à la visite à Erevan du Ministre géorgien des AE, Grigol Vachadzé, qui a
été reçu à cette occasion par le Président Sarkissian et par son homologue Edouard Nalbandian. Les entretiens ont permis d’aborder
une vaste gamme de questions ayant trait aux deux Etats, ainsi qu’aux relations économiques bilatérales et, plus largement, à la
situation au sud Caucase. Lors d’une conférence de presse conjointe, le Ministre Nalbandian a déclaré que l’Arménie est le pays le
plus intéressé par la stabilité de la Géorgie, non seulement parce que la communication avec le monde extérieure passe par ce pays et
parce qu’il y a plus de 300 000 Arméniens en Géorgie, mais aussi du fait des liens d’amitié et historiques.
L’Arménie suit avec
attention les problèmes auxquels sont confrontés les Arméniens de Géorgie et essaye de les résoudre en concertation avec les autorités
géorgiennes.
« Je crois qu’il n’existe pas de problèmes que l’on ne puisse résoudre avec les autorités du pays voisin », relève
Nalbandian. Interrogé sur la récente arrestation de deux activistes arméniens en Djavakhétie, le Ministre géorgien a relevé qu’ils ont
été arrêtés non pas en fonction de leur nationalité, mais parce qu’ils avaient commis des infractions. Interrogé sur la « discrimination »
et les conditions sociales difficiles dont ferait l’objet la communauté arménienne de Djavakhétie, le Ministre géorgien a coupé net,
déclarant qu’en Géorgie il n’existait pas de problème djavakh, mais des problèmes sociaux de la Djavakhétie et que la situation dans
cette région ne se dissociait pas de la situation générale d’autres régions du pays. « Si quelqu’un pense qu’à Koutaïssi les gens vivent
mieux qu’en Djavakhétie, il se trompe ». Et d’ajouter que suite à l’agression russe, la Géorgie se trouve actuellement dans une
situation très difficile. Aucun gouvernement n’a fait autant de choses en Djavakhétie que celui de Saakachvili depuis 2003. Le
Ministre s’est aussi plaint de ce que la communauté arménienne ne s’intègre pas suffisamment dans la vie sociale de la Géorgie.
Edouard Nalbandian a été pour sa part interrogé sur la récente déclaration des coprésidents du Groupe de Minsk dans laquelle ils
expriment leur désaveu, selon Hayots Achkhar, face aux tentatives de l’Azerbaïdjan de transférer le dossier du HK aux Nations-Unis.
« Tout est dit dans cette déclaration », relève le Ministre Nalbandian, selon lequel ce n’est pas fréquent que les coprésidents disent
aussi clairement que les actions d’une des parties au conflit entravent le processus de règlement pacifique. Il est à rappeler que le
manque d’alternative au règlement pacifique a été évoqué dans la déclaration de Moscou, dans la déclaration conjointe des Ministres
russe et français des AE et du sous-secrétaire d’Etat américain à Helsinki et dans la déclaration conjointe des Ministres des AE de 56
pays de l’OSCE. « Lorsque 56 pays disent la même chose, les coprésidents aussi, et l’Azerbaïdjan dit une autre chose, il revient à ce
dernier d’expliquer la raison de sa politique non-constructive », relève Edouard Nalbandian.
« Il n’existe pas de problème djavakh ? »- Hayots Achkhar
« Vachadzé : « Il n’existe pas de problème djavakh, mais il existe un problème socio-économique dans la région »- Azg
« Il n’existe pas de problèmes non-résolvables entre l’Arménie et la Géorgie »- Hayastani Hanrapetoutioun
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
