Génocide arménien : l’Université Paris V abat des cartes turques

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Info Collectif VAN – www.collectifvan.org – Dans le cadre d’une « formation » dispensée à de futurs juristes, politologues, hauts fonctionnaires par un établissement supérieur de l’Education nationale vient de se tenir à la Faculté de Droit de l’Université René Descartes (Paris V), une table ronde en présence de l’ambassadeur de Turquie en France : « La Turquie et l’Europe : un destin commun ? », était de l’aveu même de ses organisateurs, destinée à promouvoir l’entrée de la Turquie dans l’UE. Mission accomplie : les interventions étaient d’un faible niveau académique, et erreurs, omissions et approximations – et surtout manquements éthiques sidérants n’ont pas manqué. Est-il acceptable qu’un établissement de l’enseignement supérieur français abrite entre ses murs la justification de la négation du génocide arménien ?

Sciences-Po, EHESS, Université René Descartes : la promotion d’une « Turquie Européenne » semble décidément se faire sur le cadavre du peuple arménien, et au mépris de la vérité et de la justice. A qui le tour ?

Photo: Annie Gruber

UNIVERSITE RENE DESCARTES PARIS V – FACULTÉ DE DROIT –
CENTRE DE PRÉPARATION AUX CONCOURS CIVILS DE LA FONCTION PUBLIQUE en collaboration avec le CENTRE CULTUREL ANATOLIE

« La Turquie et l’Europe : un destin commun ? »

(voir l’intitulé total de l’annonce sur la deuxième partie de l’article : Turquie/France : débats téléguidés)*

Minimisation, relativisation, remise en question et négation d’un crime contre l’humanité : c’était mardi 29 janvier 2007, à la faculté de droit (sic) de l’Université René Descartes (Paris V). Deux correspondants du Collectif VAN étaient présents. Voici le compte-rendu de cette soirée édifiante.

Ces tables rondes, a précisé l’organisatrice Annie Gruber, agrégée de droit public, auront lieu « chaque année tant que la Turquie ne sera pas entrée dans l’Europe » et s’inscrivent dans le cadre de la coopération de l’Université René Descartes (Paris V) avec l’Université Marmara d’Istanbul.

Destinée en priorité à un public d’étudiants, y compris au titre de préparation à des concours de la fonction publique française, celle de mardi, quatrième de la série, affichait clairement ses visées politiques.

Pendant les interventions, il y avait environ 75 personnes de tous âges dans l’assistance.

Etaient présents, l’ambassadeur de Turquie, M. Osman Korutürk et sa secrétaire.

Annie Gruber a ouvert la séance.

Premier orateur, le co-organisateur de l’Université de Marmara, Ibrahim Kaboglou, a conclu son exposé sur les constitutions de son pays en souhaitant que les citoyens de la Turquie soient associés à l’élaboration de la future Constitution.

Bien que le président de séance, M Jacques Buisson, ait limité à 10 minutes le temps de parole de chacun, Annie Gruber a ensuite empiété copieusement sur le temps imparti aux autres orateurs.

Elle a tressé de multiples couronnes à la Turquie passée et actuelle, remontant à Molière (pour dénoncer les préjugés) et à Soliman le magnifique (oubliant que celui-ci était kurde…), évoquant l’art orientaliste, les alliances franco-ottomanes, la fascination des harems et des bains turcs, et retenant uniquement les dates et événements qui lui convenaient.

Elle a ponctué ses élans d’amour pour la Turquie, d’une référence à Pierre Loti « tombé amoureux d’Istanbul, comme je le comprends. » Au vu de cette référence arménophobe et antisémite, nous aussi, nous la comprenons.

Conformément au titre de son exposé, elle a instruit le public sur les « vrais progrès » de la Turquie, pour contrer les « fausses images » et qualifié les réticences européennes de « données irrationnelles d’un inconscient collectif ». « Opposer la croix et le croissant n’a aucun sens quand il s’agit de partager la laïcité ». Turquie rime avec paradis, pouvait-on en conclure.

Puis Demir Onger, dont on pourra lire en fin de compte rendu deux citations révélatrices tirées de Libération, a expliqué qu’en France et en Allemagne, « l’adhésion même lointaine de la Turquie est devenue un élément de politique intérieure ».

Alain Bockel a souligné le côté inabouti des réformes. Il a parlé de Hrant Dink, condamné pour insulte à la Turcité après avoir dit « Je ne suis pas un Turc, je suis un Arménien de Turquie », et à titre d’exemple a expliqué que les Cours de sûreté de l’Etat ont été supprimées, mais que le Code pénal de 2004 prévoit la création de « Cours criminelles spéciales » qui fonctionnent dans les mêmes lieux, de la même façon que les Cours de sûreté. Il a, a-t-il dit, l’impression que les réformes n’ont rien d’irréversible, et que l’unanimité n’est pas en faveur de la liberté pour les ethnies, les islamistes etc…

Baskin Oran a été le seul à respecter le temps limité, abrégeant son exposé, et il était le seul à utiliser power-point pour rendre sa communication plus claire. On peut regretter que comme toujours, son argumentation consiste à établir des équivalences entre choses non équivalentes.

Baskin Oran semble en effet oublier que la « peur de l’éclatement de la Turquie » chez les Turcs (ce qu’il appelle la « paranoïa de Sèvres ») est une chose fantasmatique entretenue par les nationalistes turcs, tandis que l’islamophobie, si regrettable qu’elle soit, est nourrie de faits bien plus regrettables encore, réels ceux-là : le traitement des chrétiens en Turquie, en Irak, en Iran, et dans d’autres pays musulmans, le sort des femmes en terre d’islam, etc.

Baskin Oran a qualifié d’islamophobes des pays comme la France et l’Allemagne, dont la population compte pourtant déjà plus d’un dixième de musulmans issus de l’immigration.

Un oubli fâcheux pourtant. Les chrétiens représentaient 30% de la population de la Turquie au début du XXème siècle : les divers génocides, déportations, massacres, expulsions, ont ramené le pourcentage des chrétiens en Turquie à moins de 0,5% au XXIème siècle. Quant à la communauté juive, le Premier ministre turc Erdogan précisait il y a peu aux Américains qu’il « ne pouvait garantir la sécurité des juifs de Turquie » à cause du vote du Congrès US sur le génocide arménien. La vente de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion est depuis toujours autorisée en Turquie. Publié par treize maisons d’édition depuis cinquante ans sans que les autorités turques ne réagissent, Mein Kampf a vu ses ventes exploser: mis sur le marché pour deux dollars seulement, il a été le best-seller de l’année en 2005. (Lire: Les Juifs de Turquie, une communauté en sursis ?)

Alors, dans quel pays trouve-t-on la phobie de l’autre ?

Soulignons cependant que Baskin Oran s’est montré le plus correct en tant qu’orateur, alors que ses hôtes avaient peu élégamment rogné sur son temps de parole. Il a également été le seul à s’exprimer, sans langue de bois et sans crainte de l’ambassadeur, sur les violations des droits de l’homme et les inégalités en Turquie, avec pour exemple cette citation de la page web de l’Etat-major turc : « Qui ne dit pas ‘je suis fier d’être un Turc’ est un ennemi et restera un ennemi. »

M. Oran a montré des photos des manifestations anti-islamistes d’Izmir, ou contre le PKK, avec des Loups-Gris, expliqué la « peur bleue » qu’ont les Turcs des « zombies » (« La déportation et les massacres des Arméniens […] On les a fourrés dans un placard, ils veulent tous sortir ensemble. »).

Il a décrit la peur de la globalisation, symbolisée par les réformes exigées par l’UE, qui entraîne en Turquie la panique des élites kémalistes. Une panique partagée par les masses et encouragée, car elle unit les Turcs et assure plus de voix aux élections.

Pour finir, Baskin Oran a affirmé, en utilisant sa métaphore habituelle, que « les opposants de la Turquie dans l’Europe, ceux d’Europe et ceux de Turquie, s’allaitent mutuellement ».

Didier Mauss a exprimé le soutien de l’Association internationale de droit constitutionnel à Ibrahim Kaboglou, qui en est membre, et se tournant vers l’ambassadeur de Turquie, a déclaré : « Nous sommes attentifs aux désagréments qui jalonnent son parcours. »

Un euphémisme pour parler des procès à répétition et des menaces que subit son collègue, mais qui était néanmoins un message clair pour ceux qui étaient au courant. Son exposé a concerné la situation de l’Europe en matière de constitutionnalisme.

Il a indiqué entre autres que tout juge national fait valoir la constitution de son pays (sur laquelle il prête serment) alors que le juge de la Cour européenne des Droits de l’homme, qui « voudrait être l’interlocutrice de toutes les Cours constitutionnelles », prête serment sur la Convention des droits de l’homme.

Le débat

Après une pause et le départ d’une partie de l’assistance et de Baskin Oran, a commencé ce qui avait été annoncé comme un débat. Répondant à une question, Annie Gruber a mentionné d’autres arguments en faveur de l’adhésion de la Turquie (arguments économiques surtout) et a exclu un partenariat privilégié.

Quand un représentant d’une association internationale de défense des droits de l’homme, présent dans l’assistance, a pris la parole, il lui a été sèchement intimé par M. Jacques Buisson de poser une question, non de débattre.

Tenace, l’auditeur a dit à Annie Gruber que son exposé avait plutôt desservi son objet, en faisant l’impasse sur les inégalités en Turquie, dont deux des orateurs turcs eux, ont fait état.

« Comment l’Europe peut-elle accepter un pays où les citoyens ne sont pas traités à égalité ? Il y a aujourd’hui des citoyens de seconde zone, qui ne peuvent accéder ni à la fonction publique, ni à l’armée, à cause de leurs origines. On va vers un espace politique et économique mais on a sacrifié les droits de l’homme. On a escamoté cette dimension et ce n’est pas rendre service à la Turquie. »

M. Onger, président de l’Institut Anatolie, a pensé trouver une réponse intelligente : en Grèce, les Turcs ne seraient pas traités à égalité, ils ont des difficultés à réparer leurs mosquées. Applaudissements nourris.

M. Buisson a contesté à son tour, en répliquant que Monsieur Ibrahim Ö. KABOGLU, Professeur invité de l’Université de Marmara, avait été acquitté en Turquie. Le défenseur des droits de l’homme présent dans la salle l’a alors informé qu’au contraire l’acquittement avait été cassé par la Cour de cassation turque. Interrogé, le Professeur Kaboglu, présent sur l’estrade, a confirmé : le fait qu’aucun des deux organisateurs n’ait jugé bon de s’inquiéter du sort juridique de leurs invités turcs, est quand même révélateur d’un certain état d’esprit… Cette faculté fait-elle également ainsi l’impasse sur les violations des droits de l’homme et les persécutions des minorités dans d’autres pays problématiques ?

Puis, ce fut au tour d’une auditrice audacieuse de poser une question : « Melle Gruber, vous dites que ce qui vous importe, c’est un espace de paix. Or l’Europe a pu construire cet espace de paix sur la base du couple franco-allemand après la guerre, avec une Allemagne qui avait fait son travail de mémoire. Est-il éthique, c’est ma question, d’intégrer un pays qui refuse toujours de faire son travail de mémoire sur l’extermination d’un peuple entier sur ses terres, la spoliation de tous ses biens, qui impose toujours dans les lycées des dissertations de négationnisme, qui a une avenue Talaat Pacha ? Est-ce qu’on aurait fait l’Europe avec une Allemagne qui aurait une rue Goebbels ou une avenue Hitler ? Est-ce éthique ? »

Tout l’amphi est resté figé, ambassadeur compris.

Réponse de Melle Gruber : « L’Allemagne n’avait pas encore fait son travail de mémoire, elle l’a fait après. Je trouve choquant qu’on exige cela. Chaque pays a des zones d’ombre et il n’appartient à personne d’imposer à un autre d’assumer son histoire, c’est ce que je dis à mes étudiants turcs. […] Je donne deux exemples de courage, Jean-Paul II qui a reconnu les crimes de l’Eglise catholique, mais spontanément, il n’y avait pas eu de pression, et ce chancelier allemand qui s’est agenouillé sur euh… un haut lieu des crimes nazis… (Nota CVAN : elle marmonne « Auschwitz ») mais on ne lui avait pas demandé ».

Elle a répété qu’on n’a pas à exiger d’un pays qu’il reconnaisse ses pages sombres pour l’intégrer, et que c’est choquant. Applaudissements enthousiastes de la plupart des auditeurs.

Sur le même sujet, une étudiante turque a parlé du refoulé du génocide arménien parmi les motifs de rejet de la part des Européens, et s’est plainte qu’on en parle toujours. « On dit qu’il y a de la torture en Turquie, mais il y a aussi de la torture en France. », a-t-elle minimisé. Elle a affirmé qu’il s’agissait de « massacres réciproques », et évoqué la nécessité pour la France de reconnaître le « génocide algérien ». Aucune réaction.

M. Buisson a alors quitté la neutralité de président dont il s’était réclamé, pour déclarer : « Il faudrait faire la lumière sur le fait que ces deux peuples ont connu une fraternité EXEMPLAIRE sous l’Empire ottoman et il y a eu ces événements. »

Il s’est prononcé en faveur de la commission d’historiens arméno-turque proposée par Erdogan et Gül. (Nota CVAN : quelle objectivité peut-on espérer des historiens turcs, tant qu’ils risquent la prison sous le coup de l’Article 301 ou l’assassinat ?).

Et il a conclu : « En France, on part du principe qu’une telle chose a existé et que la Turquie refuse. » Des propos qui semblent indiquer que Monsieur Jacques BUISSON, professeur agrégé de droit public d’une Université française, met en doute le bien-fondé d’une loi de la République (« La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915 » loi du 29 janvier 2001).

Annie Gruber enseigne en fac de Droit, auprès d’étudiants français et turcs – ou ayant la double nationalité -, étudiants qui poursuivront sans doute leurs études à Sciences-Po ou deviendront juges ou avocats en France.

Or, elle a admis publiquement être là uniquement pour favoriser l’entrée de la Turquie dans l’EU.

Elle est prête, pour ce faire, à occulter totalement les violations des droits de l’homme en Turquie : pour elle, les mots « Kurdes », « Alévis », « Assyriens », « occupation de Chypre », « prêtres et journalistes assassinés », « mariages forcés », n’existent visiblement pas.

Elle n’a pas manifesté la moindre sympathie envers ses deux collègues turcs poursuivis et menacés en Turquie.

Cette agrégée de droit public, spécialiste de l’Europe, a prétendu qu’il n’y a pas eu de pressions sur l’Eglise pour qu’elle reconnaisse ses fautes (sic !). Elle a montré en public son ignorance concernant le chancelier allemand auquel elle a fait référence : ce dernier s’appelait Willy Brandt, et son geste mémorable (qu’on attend toujours d’un premier ministre turc) a eu lieu au mémorial du Ghetto de Varsovie le 7 décembre 1970, et non à Auschwitz.

Au sein d’un établissement d’enseignement de droit français, Annie Gruber enseigne à ses étudiants qu’appeler la Turquie – ou tout autre pays – à affronter son passé – comme l’ont fait J. Chirac et tout récemment le Parlement européen par la voix de son président H. Pöttering – est une chose « choquante ».

Quant à l’autre professeur de droit, président de la table ronde, il a étalé lui aussi une ignorance inquiétante en proférant qu’Arméniens et Turcs vivaient une « fraternité exemplaire sous l’Empire ottoman ». M. Buisson voudrait-il de cette fraternité-là pour lui-même ?

Car visiblement cet expert en lois ne connaît pas la législation ottomane, et n’a jamais entendu parler des dhimmis et de l’infériorité des non-musulmans.

Rappelons que cette « fraternité » avait, bien avant le génocide arménien de 1915, jeté sur les routes de l’exil, des dizaines de milliers d’Arméniens, fuyant désespérément l’Empire ottoman. Voici un petit aperçu de la « fraternité exemplaire » à laquelle le peuple arménien, comme les autres non-musulmans, a pu goûter sur ses terres ancestrales :

– interdiction de monter à cheval (mais seulement sur un âne)

– interdiction de porter témoignage (autant dire de faire punir des meurtriers musulmans)

– interdiction d’exercer bon nombre de métiers

– interdiction d’avoir un employé musulman

– obligation de porter des vêtements distinctifs

– obligation de se soumettre à un impôt spécial

– obligation de se soumettre au dévchirmé (kidnapping à grande échelle des enfants chrétiens, transformés en bêtes sanguinaires ou en chair à plaisir pour les pachas).

Les villages arméniens, saignés à blanc par les impôts divers et variés, qui n’arrivaient plus à s’acquitter de ponctions arbitraires supplémentaires, se voyaient livrés aux troupes armées des bey locaux, qui les pillaient, et prélevaient les jeunes filles et les jolies femmes, ou les laissaient déshonorées, sur place, après les avoir violées.

Les Arméniens ont donc subi pendant des siècles des brimades, des exactions, des conversions forcées, des pogroms, des massacres, les plus sanglants du XIXème siècle étant ceux commis en 1895/96 par Abdül Hamid II – appelé « le Grand Saigneur » par les Français – qui firent 300 000 morts, chiffre énorme pour la démographie de l’époque.

M. Buisson devrait lire les discours de Jean Jaurès sur ces massacres, il aurait une idée plus précise de ce qu’était la « fraternité exemplaire » à la mode ottomane.

A une ignorance mal venue chez un professeur d’université se présentant comme spécialiste d’un sujet, s’ajoutent donc la déformation pour ne pas dire la falsification historique et la remise en cause d’un génocide reconnu par des centaines d’experts, notamment ceux de l’Association Internationale des Spécialistes des Génocides (http://www.imprescriptible.info/historiens.htm) dont fait partie Elie Wiesel, par le Parlement européen en 1987, publiquement par la France à travers un texte de loi, ainsi que par les présidents Chirac et Sarkozy.

Quand une étudiante turque a minimisé et dédouané les autorités turques en parlant de « massacres de part et d’autre », et a renvoyé la France à son « génocide algérien », AUCUN des professeurs présents ne lui a dit qu’elle tenait des propos négationnistes, qu’il y avait une loi de la République par laquelle la France reconnaissait le génocide arménien, et que cette loi, surtout dans cette enceinte, devait être respectée.

Au contraire M. Buisson a émis des doutes sur la nature de ce qui s’est passé en 1915, et a appelé à un énième examen des faits.

Derrière son assertion concernant la prétendue fraternité entre Arméniens et Turcs sous l’Empire ottoman, on entend forcément l’interrogation de M. Buisson sur ce qui a bien pu mener des « frères » aux « évènements » de 1915, en d’autres termes, sur la responsabilité des victimes.

Comment s’étonner, qu’encouragées par les positions de ces universitaires et le silence des autres orateurs, des étudiantes aient, au cours de conversations privées à la fin de la table ronde, répété sans vergogne les slogans négationnistes de l’Etat turc ? Inquiétant : ces jeunes seront demain juristes, préfets, maires…

Cette séance de « formation » – dont le niveau n’avait pas grand chose d’universitaire, sauf pour les constitutionnalistes Ibrahim Kaboglou et Didier Mauss -, ne se distinguait pas seulement par le caractère de propagande politique avoué, et par des erreurs, omissions et approximations inadmissibles chez des professeurs de l’enseignement supérieur, mais également par des manquements éthiques sidérants : ainsi, on peut tenir, dans un amphithéâtre d’université française, des propos carrément négationnistes – tout à fait prévisibles (cf Nota ci-dessous) – sans que quiconque réagisse.

© Compte-rendu : Collectif VAN – 04 février 2008 – 09:05 – www.collectifvan.org

Nota :

Pour finir, voici de quoi en savoir plus sur Demir Onger. L’Université de Paris V savait donc à quoi s’attendre. Falsification de l’Histoire, minimisation et justification des crimes, contre-acccusation envers la France (qui ne nie pourtant pas son passé, elle), tout y est. Faut-il s’en étonner lorsque l’on se rappelle que la soirée était honorée par la présence de l’ambassadeur de Turquie… ?

raffi
Author: raffi

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