Le chef de la commission électorale russe, Vladimir Tchourov, a accusé jeudi l’OSCE, principale autorité de surveillance des élections en Europe, de « manquer de respect » à Moscou, après ses pressions concernant la venue de ses observateurs pour la présidentielle du 2 mars.
Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH), la division de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) chargée des élections, « nous manque parfois de respect, soit en ne nous envoyant pas d’observateurs, soit en arrivant avec un texte préparé à l’avance » et concluant à un scrutin non-démocratique, a déclaré M. Tchourov à la radio russe.
Le BIDDH critique le calendrier proposé par Moscou, autorisant ses observateurs à arriver le jeudi 28 février, soit trois jours seulement avant le scrutin du dimanche 2 mars. Il conteste aussi la limitation de sa mission à 70 observateurs.
L’OSCE s’était déjà vu limiter à 70 par Moscou le nombre de ses observateurs aux législatives de décembre 2007, alors qu’elle en avait 400 à celles de 2003.
Le BIDDH avait boycotté les législatives à cause des restrictions que Moscou lui avait imposées, notamment sur le nombre de ses observateurs et les délais d’organisation de la mission.
M. Tchourov, un fidèle du président sortant Vladimir Poutine, a répété que la commission faisait tout son possible pour accueillir une mission d’observation de l’OSCE.
« Nous avons tout fait pour faciliter le travail de la mission si elle veut venir en Russie (…) Nous ne forçons personne à venir. Nous les avons invités », a-t-il dit.
Aucun opposant libéral ne participe à ce scrutin, que le dauphin de M. Poutine, Dmitri Medvedev, omniprésent à la télévision, est certain de remporter.