La robuste croissance de la Russie et de l’ex-URSS, soutenue par les cours élevés des matières premières, doit diminuer cette année et en 2009 sous l’effet du ralentissement mondial, estime le FMI, qui appelle ces pays avant tout à maîtriser leur inflation.
« La croissance du PIB réel est restée soutenue en 2007 dans la CEI (Communauté des Etats indépendants, ex-URSS moins les trois pays baltes, ndlr) à 8,5% » (8,1% en Russie), a constaté le FMI dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques, publié mercredi.
Le FMI cite parmi les facteurs ayant soutenu la croissance « des prix des matières premières élevés, des politiques macroéconomiques expansionnistes », « une forte croissance du crédit » et « la très forte croissance de la demande intérieure ».
Ces économies n’échapperont cependant pas à une décélération due au ralentissement mondial et à une progression moins rapide du crédit, estime le FMI, qui prévoit une croissance régionale de 7% en 2008 puis 6,5% l’année suivante (6,8% puis 6,3% en Russie).
De plus, les remous des marchés financiers internationaux ont commencé à affecter la plupart des pays de la région, particulièrement le Kazakhstan, note le rapport.
La forte demande interne et la hausse des prix des produits alimentaires ont provoqué une « brusque accélération » de l’inflation qui a atteint près de 13% en Russie en février et se situe aux alentours de 20% en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan et en Ukraine.
« Le défi le plus urgent pour les décideurs de la région est de juguler les pressions inflationnistes croissantes », s’inquiète le FMI.
Sur le plus long terme, la région, qui souffre d’une « forte dépendance envers les matières premières » et d’investissements « faibles » (22% du PIB en 2007) concentrés dans les industries d’extraction et du bâtiment, doit diversifier sa production et « améliorer le climat des affaires », indique le rapport.
