L’éditorial Aravot écrit que les dix années de présidence du Président sortant Robert Kotcharian ont été marquées par des progrès et des handicaps. Ses opposants peuvent énumérer les élections frauduleuses, les restrictions à la liberté des médias, les agressions de manifestants pacifiques et les répressions vis-à-vis d’opposants politiques, la cristallisation de l’économie « oligarchique »… etc. Toutefois, selon l’éditorialiste, l’effet le plus négatif de la présidence de Robert Kotcharian est l’absence de règlement du conflit du HK et le non-établissement d’une paix durable dans la région. Les négociations menées au cours des dernières années n’ont débouché sur rien, et la responsabilité en incombe à part égale à Robert Kotcharian et aux Aliev père et fils. L’on peut constater, poursuit l’éditorialiste, que Kotcharian « lègue » le conflit du HK à son successeur dans un état « pas très bon », alors que l’agressivité de l’Azerbaïdjan augmente de jour en jour, que les violations de la trêve sur la ligne de front deviennent fréquentes, que les autorités azerbaïdjanaises menacent de renoncer à la médiation du Groupe de Minsk et refusent de rencontrer le Président arménien nouvellement élu, tout en tentant de transférer le dossier du conflit à l’ONU où les pays amis de l’Arménie sont minoritaires. En réponse, le Président arménien sortant réitère les menaces de reconnaître l’indépendance du HK, conduisant définitivement à l’échec les négociations. Tout cela constituera un excellent « cadeau » à Serge Sarkissian qui reprendra ses fonctions dans une semaine.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
