S’exprimant à l’ouverture du congrès du parti Dashnaktsutyun à Yerevan, Hrant Markarian, le responsable de fait du Bureau du parti a indiqué que l’utilisation de la force lors des évènements de mars était justifiée. Il a également défendu la décision du Dashnaktsutyun de se joindre à la coalition au pouvoir autour du Président Serzh Sarkisian après l’élection présidentielle du 19 février.
« Ce qui s’est produit dans le pays [ à la suite de l’élection ] était une tentative de révolution de couleur » a dit Markarian dans son discours devant des centaines de délègués dont bon nombre d’entre eux représentaient le parti Dashnaktsutyun dans la diaspora.
« Sous nos nez on a formé un mécanisme organisé où comme ils aiment le dire un réseau semblable [ à celui
créé dans ] d’autres états : La Géorgie, Serbie, Ukraine. Il a été formé avec des ordres et des fonds provenant de l’étranger ».
Sans citer spécifiquement une nation Hrant Markarian a parlé d’un pouvoir mondial qui « cherche à subordonner les causes de tous les peuples à ses intérêts et visées » au moyen de « diverses ONG. et fondations internationales ».
Donnant à postériori une conférence de presse Hrant Markarian a précisé que l’ONG Freedom House basé à New York et l’U.S. National Democratic Institution figuraient parmi ces organismes. A la question posée de savoir quel gouvernement étranger avait fomenté une « révolution de couleur » en Arménie il a répondu « ce n’est pas une question difficile. Je pense que vous le savez ».
« Le réseau a été constitué par une puissance étrangère » a dit Markarian dans son discours. « Le candidat de l’opposition à la présidence [ Ter-Petrosian ] a été placé et élevé par ce réseau ».
Le politicien originaire d’Iran qui a passé plus de trois ans en prison pendant le mandat de Ter-Petrosian, a précisé « le 1er mars n’a été salutaire ni pour le pays, ni pour le peuple ou le gouvernement ». « Il a été salutaire seulement pour [ Ter-Petrosian, ] et malheureusement c’est ce qu’il a obtenu. Ceux qui croient toujours en lui doivent pensent à cela. Particulièrement la jeunesse ».
Markarian a fait l’écho de la justification du gouvernement arménien de la répression sanglante des protestations après les élections. « Si j’étais moi-même attaqué j’utiliserai des armes à feu moi aussi » a-t-il dit aux journalistes. « Qui voudrait que sa tête soit coupée? ».
Markarian a continué pour défendre la décision du Dashnaktsutyun de rester au sein d’un gouvernement qu’elle a
fortement critiqué pendant la campagne. Il a cité la nécessité d’aider l’administration de Sarkisian à faire face aux
défis externes auxquels l’Arménie fait face. « Aussi longtemps que ce danger est là, notre présence dans la coalition est justifié » a-t-il conclut.