Le bras de fer se précise entre le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, et la Cour de cassation. On a appris hier que la première audience du procès de l’AKP, menacé d’interdiction en raison d’une volonté supposée d’islamiser le pays, aura lieu le 1er juillet.
Le procureur de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, à l’origine de la procédure, sera le premier à comparaître devant les 11 juges de la Cour constitutionnelle pour expliquer pourquoi l’AKP doit, selon lui, être dissous.
L’AKP rejette les accusations et se dit attaché au respect du principe constitutionnel de séparation entre l’Etat et la religion. Les analystes estiment que la probabilité d’une interdiction de l’AKP s’est accrue depuis l’annulation par la Cour constitutionnelle, début juin, d’une réforme gouvernementale autorisant le port du voile à l’université.