Le président Michel Sleiman a reçu lundi de nombreuses personnalités et délégations venues lui transmettre leurs félicitations à la suite de son élection à la présidence de la République. Le chef de l’État a notamment reçu sur ce plan le catholicos de Cilicie, Aram Ier, accompagné d’une importante délégation de dignitaires religieux de la communauté arménienne, ainsi que les responsables de la Ligue maronite, les députés Nabil de Freige et Abdallah Hanna, l’évêque maronite de la Terre sainte, Mgr Boulos Sabbah, et la commissaire de l’Unrwa, Mme Karine Abou Zeid. Le président Sleiman a conféré en outre avec l’ambassadeur d’Italie, Gabriel Checchia.
Au cours de sa rencontre avec la délégation de la communauté arménienne, le chef de l’État a notamment souligné que « tout soutien que le président de la République obtiendrait de la part d’une quelconque faction politique libanaise devrait être utilisé non pas pour favoriser une partie au détriment d’une autre, mais plutôt pour assurer un traitement sur un pied d’égalité entre toutes les factions libanaises ». « Le président de la République, a déclaré le général Sleiman, n’a pas à favoriser une partie contre une autre, mais il devrait être au service de tous. Sa seule allégeance partisane devrait être celle du Liban. »
De son côté, le catholicos a souligné que « la communauté arménienne, dans toutes ses composantes politiques, se tient aux côtés du président ».
Par ailleurs, l’entrevue du chef de l’État avec la délégation de la Ligue maronite a été axée sur le problème de la réconciliation nationale, de l’unification des rangs chrétiens et du rôle de la diaspora libanaise. Le président Sleiman a demandé à ce propos aux responsables de la Ligue maronite des suggestions écrites portant sur les moyens de dynamiser le rôle des émigrés libanais sur le plan du redressement du pays, plus particulièrement au niveau socio-économique.
Enfin, l’entretien du chef de l’État avec l’ambassadeur d’Italie a porté sur les développements en cours sur la scène locale. À l’issue de l’entretien, l’ambassadeur a fourni des précisions au sujet des propos qui ont été attribués au chef de la diplomatie italienne qui aurait déclaré que le Liban est « sans gouvernement et sans armée ». « Ce que le ministre a voulu dire, a indiqué l’ambassadeur italien, c’est que le gouvernement expédie les affaires courantes, conformément à la Constitution. Nous poursuivons notre coopération au sujet de dossiers importants et nous attendons la formation du nouveau gouvernement, sur base de ce qui a été convenu à Doha. » En ce qui concerne l’armée, l’ambassadeur italien a souligné que « toute armée dans le monde, dont notamment l’armée libanaise, a besoin d’être équipée de manière efficace afin d’être en mesure de relever les défis auxquels elle fait face ».
L’Orient-Le Jour
