Tbilissi en bonne voie

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Editorial

Tbilissi en bonne voie

Article paru dans l’édition du 24.05.08

LE MONDE

Enserrée au coeur du Caucase, région stratégique entre la mer Noire et la Caspienne traversée par un important oléoduc reliant l’Asie aux marchés européens, la Géorgie a fait de l’ouverture vers l’Ouest sa principale priorité. Les élections législatives qui s’y sont tenues le 21 mai étaient un test pour sa jeune démocratie, ternie par la répression violente des manifestations de l’opposition en novembre 2007 et par un scrutin présidentiel contesté en janvier. Elles se soldent par une large victoire du parti du président Mikheïl Saakachvili.

Le déroulement de ces législatives n’a pas été sans faute. Pressions sur les électeurs, bourrage d’urnes : les maux habituels du postsoviétisme ont la vie dure. Toutefois, douze formations politiques ont pu concourir, les débats étaient animés, les meetings autorisés, la critique libre. Comme l’a souligné Joao Soares, le chef de la mission d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, « des progrès concrets et importants » ont été réalisés.

Comparée aux autres Etats de la zone, la Géorgie fait figure d’exception. En Arménie, les protestations de l’opposition lors de la présidentielle du 19 février se sont soldées par la mort de huit manifestants, à peine remarqués par la communauté internationale. En Azerbaïdjan, où le pouvoir se transmet de père en fils, l’opposition est muselée et la parole confisquée.

Les stigmates du soviétisme – absence de culture politique, justice aux ordres, état déplorable des prisons – y sont toujours présents. Mais la Géorgie a clairement opté pour les libertés. Tbilissi est la seule capitale de l’ex-URSS où il est possible de bavarder à une terrasse de café avec un officiel de haut rang. Cette Suisse du Caucase a, depuis longtemps, renoncé à l’enregistrement des voyageurs auprès de la police, une pratique revenue en force dans la Russie de Vladimir Poutine.

La Géorgie, qui aspire à entrer dans l’OTAN, s’est vue recalée au sommet de l’Alliance à Bucarest en avril. Sa faiblesse démocratique, ses foyers de tensions séparatistes, sa proximité avec la Russie ont été invoqués pour écarter cette perspective. Il serait bon que la communauté euro-atlantique lui envoie un signal clair et soutienne sa volonté de consolider son indépendance.

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Author: raffi

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