Un projet de loi criminalisant la négation du Génocide des Arméniens sera présenté au Parlement Slovaque à la fin de l’année 2008 et s’il est adopté entrera en vigueur en janvier ou février 2009 a indiqué un ministre slovaque.
« La Slovaquie, dont le Parlement a reconnu le Génocide des Arméniens en 2004, possède une loi pénalisant la négation de l’Holocauste. En présentant des amendements, nous étendons la loi sur tous les genocides, y compris le Génocide des Arméniens » a déclaré le Ministre slovaque de la Justice Stefan Harabin lors de son séjour en Arménie.
Avec cette loi tout citoyen slovaque ou étranger qui nie le Génocide des Arméniens pourra être condamné à 5 ans d’emprisonnement.
« Le Génocide des Arménien est le crime le plus atroce contre l’humanité » a dit M. Harabin, ajoutant qu’aucune contestation n’avait été déposée en ce qui concerne le projet de loi qui devrait être adopté dans tous les états démocratiques.
De son côté le ministre slovaque des Affaires Etrangères a déclaré qu’il fera pression sur son gouvernement pour éviter que soit voté une telle loi après une réunion mercredi 28 mai avec son homologue turc. S’exprimant lors d’une conférence de presse commune dans la capitale slovaque, avec le Ministre turc des Affaires Etrangères Ali Babacan, Jan Kubis a déclaré qu’il prendra contact avec le ministre slovaque de la Justice Stefan Harabin.
« Je discuterai de cette question avec le ministre slovaque de la Justice et les membres du gouvernement. Je crois que l’histoire doit être laissée aux historiens. Nous connaissons la sensibilité de l’opinion publique turque sur cette question et nous ne permettrons que ce sujet assombrisse les bonnes relations entre la Turquie et la Slovaquie » a-t-il dit cité par des agences de presse. « L’Histoire devrait être traitée par les historiens, pas des politiciens » a-t-il ajouté concluant que l’adoption de la loi reconnaissant le génocide des Arméniens par le parlement ne reflétait pas l’opinion du gouvernement.
Ali Babacan a de son coté déclaré que la Turquie avait proposé la création d’une commission commune avec l’Arménie et des tiers pour examiner les évènements de 1915.
« Sans aucune preuve la Turquie ne peut pas accepter ces allégations » a-t-il ajouté.